A quelques jours de la reprise de ces importantes assises, plusieurs actes posés par les politiques sont à même d’espérer un bon déroulement de ces rencontres.
Ce qui était, jusque-là, presqu’impossible ou inimaginable est en train de se produire. Ainsi, l’on a pu constater avec satisfaction, la présence du directeur exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir), répondre à l’invitation du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), nouvelle formation politique de Laurent Gbagbo, lors de son congrès constitutif.
A cette occasion Adama Bictogo qui représentait le président du RHDP Alassane Ouattara a traduit toute sa gratitude d’Alassane Ouattara à son frère, le Président Laurent Gbagbo qui a bien voulu lui adresser cette invitation. Ce qui laisse entrevoir que nous sommes capables entre ivoiriens de nous retrouver et mener la seule lutte qui vaille, celle de conserver la paix, la fraternité, a ajouté Adama Bictogo. Et de rappeler qu'avant les différents partis, ils sont avant tout des Ivoiriens.
De même, lors du congrès du Front populaire ivoirien, le RHDP a encore répondu présent, tout comme l’ensemble des autres partis de l’opposition, à l’appel d’Affi N’Guessan pour lui apporter tout leur soutien.
Même le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié qui n’est plus en odeur de sainteté avec Affi, s’est fait représenter par son vice-président Georges Ezaley.
Au-delà des discours, l’on a pu remarquer une certaine convivialité et une certaine complicité entre les leaders politiques qui visiblement ne laissent entrevoir aucune animosité.
A travers ces actes, les leaders politiques ivoiriens sont en train de montrer qu’avec un peu d’effort, ils peuvent s’entendre sur l’essentiel même s’ils sont adversaires sur le plan politique.
Là où les choses semblent quelque peu compliquées, c’est entre Laurent Gbagbo et son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan. Depuis leur séparation définitive, aucun d’entre eux n’a assisté à une cérémonie organisée par l’autre camp.
Est-ce parce qu’ils s’évitent ou est-ce que l’autre refuse de répondre à l’invitation ?
Tout le mal que les ivoiriens puissent souhaiter, c’est que tous arrivent à s’entendre sur l’essentiel qui n’est autre que la paix, la fraternité et la cohésion sociale.
Mais rien n’est perdu, espère –t-on, car il est difficile de demander à un couple qui vient à peine de se séparer de se remettre ensemble.
Le temps étant le second nom de Dieu, a-t-on coutume de dire, rien ne dit que les choses ne s’arrangeront pas entre les deux ex collaborateurs dans les jours et mois qui suivent.
Lambert KOUAME