Le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’guessan propose une augmentation du budget alloué au ministère de la défense afin de permettre à l’armée d’être plus près des frontières. « Je propose que le budget de la défense de l’exercice 2022 soit porté de 378 milliards de FCFA à 550 milliards de FCFA afin de permettre à notre armée de se déployer au plus près des frontières notamment au Nord du pays et de renforcer ses capacités d’anticipation, de prévention et de réaction rapide et massive », a proposé Pascal Affi N’Guessan, lors d’un comité central du parti, tenu, samedi.
Pour le président du FPI, face aux menaces actuelles qui sont d’ordre intérieur et extérieur, il faut une armée puissante et une diplomatie performante.
Cela va permettre de faire de la Côte d’Ivoire, une puissance régionale en matière de défense et de sécurité afin d’assumer dans la Sous-région ouest-africaine le leadership géostratégique que l’histoire, la géographie et l’économie nous imposent.
« Je l’ai dit ; je ne cesse de le redire ; je le dirai encore et toujours, autant que nécessaire : face au risque terroriste, face à la pauvreté que nos taux de croissance n’ont pas jugulée, face aux séquelles des turbulences politiques et sociales des 30 dernières années, nous avons l’ardente obligation du dialogue pour fonder un nouveau contrat social et consolider l’unité nationale », a-t-il insisté.
Il a saisi l’occasion pour lancer à nouveau, un appel aux forces vives de la nation et particulièrement au chef de l’Etat à « prendre la mesure des risques qui pèsent sur notre pays ».
S’agissant des coups d’Etat successifs dans la sous-région, à savoir, en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, Affi pense que ces événements doivent faire prendre conscience à chacun d’entre nous de l’importance stratégique de la dissuasion militaire, et de l’urgence de la cohésion nationale.
Pour lui, cette succession d’événements nous rappelle aussi qu’il faut savoir davantage écouter nos peuples, savoir faire preuve d’intelligence politique pour anticiper.
« Nos peuples réclament de nous que nous sachions bâtir des Etats forts au service de leur sécurité, des Etats impartiaux au service de la démocratie (…) Nous devons impérativement entendre ces aspirations, respecter nos engagements politiques, développer de meilleurs outils au service d’une véritable conscience démocratique et patriotique », a-t-il conclu.
Lambert KOUAME