Suite à la récente proposition de Anne Ouloto, ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’administration, celle de marquer une trêve sociale, Boka Kouadio Arnaud, secrétaire général du Syndicat pour la revalorisation des enseignants du secondaire de Côte d'Ivoire, donne de la voix pour exprimer son mécontentement. Il a clairement déclaré que la trêve sociale annoncée par la ministre Anne Ouloto est une mauvaise idée.
« Nous avons appris que la ministre Anne Ouloto a dit récemment que des choses étaient en train de se mettre en place pour reconduire la trêve sociale dans le mois d’Août prochain. C’est le lieu pour nous de dire, que nous ne nous sentons pas concernés par une quelconque trêve sociale. "L’idée de la trêve sociale est une escroquerie morale". Nous considérons que cette trêve sociale est purement un déni démocratique. Dans la mesure où on ne pas dans un pays démocratique dénier le droit de grève à des structures syndicales. Il y a eu une première trêve qui a été signé le 17 août 2017 qui a surpris l’ensemble des fonctionnaires. Cette trêve a duré 5 ans. Il n’est pas question que le gouvernement aille à une quelconque trêve qui sera consignée dans un document. » a-t-il déploré.
Avant de continuer « On nous demande la cessation des hostilités. Mais je tiens à dire qu’il n’y a pas d’hostilité. Il n’y a pas de situation de belligérance. Et si le gouvernement s’obstine à signer des trêves sociales c’est qu’il prend les syndicats pour des opposants et des rebelles qui veulent mettre le pays en situation de guerre. Or, nous n’en sommes pas là ».
Pour le secrétaire général du Syres-CI, tout ce que le gouvernement peut faire, c’est de résoudre les questions posées par le travailleur. « Et ces questions naissent chaque jour. Dans la mesure où l’homme va vers la perfection. Pour moi je considère la signature d’une trêve sociale comme une entrave à la liberté d’expression. »,a-t-il fait savoir.
Le syndicaliste a profité de cet entretien pour lancer un message fort à ses camarades. « Nous voulons appeler nos membres au calme. Ils peuvent continuer de nous faire confiance. Sur cette affaire tous les leaders syndicaux n’ont pas encore dit leur dernier mot. Et ce qu’ils entendent dire n’est qu’un vœu du gouvernement. Très bientôt nous serons en contact avec eux. Nous irons leur expliquer pourquoi aller à la trêve sociale est un danger pour nous syndicalistes. »,a-t-il conclu.
GZ avec Sercom