Augmentation des prix des produits de première nécessité : La colère monte au sein de la population





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La cherté de la vie est une réalité en Côte d’Ivoire. Depuis quelques semaines, les prix des denrées de première nécessité ne cessent d'augmenter. Certains produits comme la viande ou le poisson ont connu une envolée dépassant les 10 %. Sur les marchés de la capitale économique Abidjan, c’est le désarroi total au sein des consommateurs qui constatent, impuissantes, des augmentations qu’ils ne comprennent pas.

Riz, huile de palme, cubes d’assaisonnement, banane plantain, aubergines, piments, tomates, poisson, viande, etc., tout a augmenté. Même la baguette de pain s'est affreusement amaigrie en même temps qu'elle est devenue rabougrie, au point où la colère commence a gagné les foyers.

Plusieurs familles ivoiriennes que nous avons visitées dénoncent l'augmentation des prix des produits de première nécessité sur le marché et surtout le laxisme des autorités, face à cette situation.

« Tout augmente. Tous les jours, nous sommes surpris par les nouveaux prix. J’ai même peur de venir au marché parce qu’on ne peut plus rien acheter.  L’huile, les bananes, les tomates, les oignons… On doit tout calculer. Je ne me retrouve plus », dénonce  Adjoua Christelle, rencontrée au grand marché de Koumassi.

Une autre cliente qui dit ne plus savoir à quel saint se vouer fustige la hausse des prix sur les marchés et le casse-tête quotidien pour les familles.

En parcourant le marché Gouro d’Adjamé, ce mardi 22 février, nous avons pu constater la grogne des commerçantes elles-mêmes qui expliquent que les prix de tous les produits achetés en gros ont augmenté. Ce qui les oblige à leur tour à augmenter leurs prix pour avoir un peu de bénéfices. Au grand dam des clients qui s’énervent par moments et manquent d’en venir aux mains avec les vendeuses. 

« La vie était déjà dure pour nous et là, nous ne savons même plus où mettre la tête. Nous sommes tenus de faire un repas par jour. Et dans tout cela, le gouvernement ne dit rien. Nous allons tous crier sur les réseaux sociaux pour que ceux qui ont des oreilles entendent », a confié Mme N’Guessan, qui dit travailler dans une administration publique au Plateau.

En effet, sur Facebook, la colère monte au sein de la population. Plusieurs publications qui dénoncent cette situation sont partagées sur des foras et des profils.

« Tout le peuple doit dire non à l'augmentation abusive des marchandises »,… « Je me suis rendue au marché "Nouveau Goudron" de Yopougon ce matin, je partage avec vous les prix. Regardez sous chaque photo. Les prix ont vraiment augmenté », …Au supermarché Bonprix, les tablettes de cubes Maggi sont passées de 1250 FCFA le paquet, à 1750 FCFA en gros ! L’huile Dinor de 25L qui était de 23.000 FCFA, est passée à 26.500 FCFA. On sait que le pays connait une inflation générale indépendante à ce supermarché mais il faut qu’on en parle. Le salaire n’augmente pas mais le marché augmente. Ayez pitié pour un consommateur ! », lit-on sur Facebook.

Une montée de colère que les autorités gagneront à apaiser. Surtout que certaines femmes appellent au boycott du pagne de la célébration de la Journée internationale de la femme. D’autres appellent même à une manifestation générale lors de la cérémonie officielle qui se déroulera, mardi 8 mars 2022, à l’espace Agora de Koumassi.

Solange ARALAMON

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