La pression est forte contre des entreprises américaines qui, jusque-là, n’ont pas suivi le mot d’ordre appelant à quitter la Russie. Macdonald’s, Pepsi, la maison de courtage Bunge, le fabriquant de biscuits Mondelez, le groupe cosmétique Estée Lauder et Coty, demeurent encore au pays de Vladimir Poutine alors que des groupes comme Apple, les jeans Levi’s, etc., ont décidé d’y suspendre leurs activités.
Sur les réseaux sociaux, on assiste à l’apparition de nouveaux mots-clés tels que #BoycottMcDonalds, #BoycottPepsi. Une situation délicate pour les « récalcitrants ». Selon un spécialiste de la communication à l’Arizona state university, Mark Hass, cité par l’AFP, les intérêts économiques des entreprises qui ont jusqu’à présent choisi de ne pas quitter la Russie « l’emportent sans doute encore sur les risques de réputation ».
On reste, mais on soutient l’Ukraine
Toutefois, certains groupes avancent des arguments qui les poussent à rester en Russie. Starbucks, toujours selon l’Agence française de presse (AFP) justifie son maintien par le fait que ses quelque 130 cafés en Russie appartiennent à un conglomérat koweïtien. Le média français révèle également que « Miam! Brands souligne (…) que ses quelque 1 000 restaurants KFC et 50 emplacements Pizza Hut sont presque tous détenus et exploités de manière indépendante sous licence ou franchise ». Quant à McDonald's, il tire 9 % de son chiffre d’affaires et 3 % de ses bénéfices d’exploitation en Russie. Dans un tel contexte, comment suspendre ses activités sans y laisser des plumes ? Une difficile équation à résoudre. Mais on tente de minimiser les dégâts.
En effet, Starbucks a décidé de faire don de toute contribution de ses activités en Russie à l’effort humanitaire en Ukraine. Miam ! Brands a suspendu ses investissements dans le pays et s’est engagé à reverser tous les bénéfices provenant de Russie à des opérations humanitaires.
Comme on peut le constater, le choix de partir ou de rester demeure difficile. Chacun voulant préserver ses intérêts. Prises entre le marteau et l’enclume, ces entreprises « récalcitrantes » subiront, à n’en point douter, les contre-coups de cette présence en Russie.
Modeste KONE
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