Une dame qui a oublié sa bougie allumée, retrouve, à son retour, son bébé de 5 mois calciné. C'est le drame auquel les populations du quartier Belleville, à Abobo, ont assisté, le samedi 12 mars 2022, entre 22 h et 23 h. Une fillette de 4 ans, sortie difficillement de l'incendie qu'a causé la bougie que sa mère a oublié pour aller se restaurer, a été partiellement brulée. Plusieurs barraques sont également parties en fumée.
Les flammes, selon un confrère, se sont rependues très rapidement à la vitesse du vent.
« La voisine n'a pas l'électricité chez elle, tout comme nous autre. Elle utilise régulièrement des bougies pour éclairer sa maison. C'est ainsi qu'elle a allumé une bougie, hier, autour entre 22 h et 23h, puis elle est partie se restaurer au kiosque ici (situé à 1 mn de son habitation). Elle avait laissé sa fille de 4 ans et son nouveau-né de 5 mois à la maison lorsqu'elle sortait. Quelques minutes après, on a aperçu les flammes dans sa maison. C'était la débandade. Les flammes se sont rependues très rapidement à la vitesse du vent et se sont propagées dans les habitations voisines », a expliqué une voisine, témoin des faits.
Toujours selon cette dernière, les flammes se sont propagées tellement rapidement, qu'il était difficile de sauver quoi que ce soit. « On entendait des explosions de bouteilles de gaz. Les flammes étaient de plus en plus vives. La bougie était sûrement au chevet du bébé de 5 mois qui a été calciné. Sa grande sœur de 4 ans a pu être difficilement sauvée mais partiellement brûlée par le feu.
"C'est un jeune du quartier qui s'est rendu au 34e arrondissement et les policiers de là-bas ont fait venir rapidement les sapeurs- pompiers pour circonscrire le feu. C'est Dieu qui nous a sauvés. Si le feu était déclenché un peu plus tard dans la nuit, cela allait créer plus de dégâts » a-t-elle affirmé tremblante de peur. Il règne en ce moment une ambiance de cimetière sur les lieux. Visage couvert de tristesse, regard triste, des riverains essayent en vain de récupérer quelques affaires. D'autres tentent de passer des coups de fil pour voir comment loger leur famille après ce malheur.
"Les incendies de ce genre sont récurrents dans ce quartier. L'an dernier une femme enceinte avait perdu la vie dans les mêmes circonstances. À cela s'ajoutent des agressions et inondations en période de pluie. Notons que la plupart des habitants de cet endroit se sont installés après le déguerpissement du bidonville appelé " Gobelet ", apporte l’Infodrome.
Janice Thera
(Stagiaire)
Ph. linfodrome