Toute la semaine RFI vous propose une série de reportages sur ces Ivoiriens qui ont tenté de migrer vers l’Europe en partant de Daloa. Cette ville, la troisième du pays, est la plus grande de l’ouest de la Côte d’Ivoire a longtemps été considérée comme un point de départ majeur des Ivoiriens vers l’Europe. Aujourd’hui, du constat de tous, le phénomène a fortement ralenti. La répression de quelques passeurs et la sensibilisation de masse sont passées par là. Sensibilisation mieux ciblée aussi, notamment envers les « mamans ».
Dans cette cour du quartier Orly, de Daloa, comme chaque mercredi, une douzaine de mamans du quartier se retrouvent pour discuter, boire le thé et manger des bonbons. Parmi ces femmes, Awa Touré.
« Il y a beaucoup de mamans dont les enfants sont partis. Toutes les mamans se décarcassent pour avoir l’argent pour donner aux enfants qui s’en vont. Mais, moi, mon enfant n’est pas parti. C’est mon seul garçon. Il est commerçant et vend des pneus. Je lui ai dit : « il ne faut pas partir ». Il est resté. Je veux qu’il reste à côté de moi et puis, je me débrouille. L’argent que je touche, je le lui donne. Je veux qu’il ait un magasin à lui », raconte-t-elle.