Les enfants en conflit avec la loi communément appelés microbes, ont fait leur grand retour, ce week-end, créant l’insécurité dans plusieurs communes d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire. Vendredi, samedi et dimanche, ils ont frappé. Si certains ont eu la chance de s’en sortir sans préjudice physique, d’autres vont garder des cicatrices à vie.
Vendredi 15 mars, le quartier d’Abobo Plaque 1, devenu l’un des antres de ses jeunes agresseurs, a fait l’objet d’une attaque. Selon des témoins, ce jour-là, les enfants en conflit avec la loi s’adonnent au vol de compteur d’électricité et cassent des portes et des fenêtres pour s’introduire dans les maisons. Un nouveau opératoire auquel les populations de ce sous-quartier d’Abobo n’étaient pas habitués. C’était donc la débandade. Pourtant, au dire d’une victime, des éléments des forces de l’ordre étaient bien présents dans le quartier. Pourquoi n’ont-ils pas réagi ? Bien malin qui pourra répondre.
Samedi, c’est le quartier de la Riviera 3 qui est la cible des microbes. Un maquis pas très loin de l’ancien camp d’Akouedo, est visité par des adolescents armés de machettes peu après 22 h. Les infortunés clients présents dans le restaurant au moment des faits ont été dépouillés de tout ce qu’ils possédaient comme argent et autres biens matériels. Le cuisinier de cet espace a été tailladé à la tête avant que les indésireux visiteurs ne prennent la clé des champs en prenant soin d’enfermer tout le monde dans les toilettes.
Toujours à la Riviera 3, précisément au carrefour 9 kilos. Des adolescents, armés également de machettes et autres armes blanches, s’introduisent dans un bar et dépouillent tous les clients. Les malfrats non-content de leur forfait, sectionnent le doigt de l’une des serveuses avant de s’évanouir dans la nature.
Ce même samedi, on signale la présence à Treichville, au quartier Appolo, de jeunes gens armés de machettes et de gourdins.
Le dimanche, ces mêmes microbes ont été aperçus au niveau du carrefour du marché de Niangon Nord et un autre groupe sur la voie menant au commissariat du 17e arrondissement.
Ces différentes attaques inquiètent de nombreux les Abidjanais qui ont bien peur que ce ne soit le signe d’un grand retour des microbes.
Modeste KONE