Après "l’euphorie" de la création du MGC, comment Simone va s'y prendre pour maintenir la cadence





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L’ex première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, en rupture de ban avec le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan et de son époux Laurent Gbagbo qu’elle a refusé de suivre au PPA-CI, a créé, le samedi 20 août 2022, lors d’une assemblée générale extraordinaire, son parti, le Mouvement des générations capables (MGC).

Outre l’euphorie de la mutation de ce mouvement citoyen en parti politique, Simone Gbagbo devra faire face à la réalité du terrain et l’affronter.

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Parmi les obstacles qui se pointent à l’horizon, l’ancien député d’Abobo devra faire face à deux difficultés essentielles à savoir les ressources tant humaines que financières et le bon ton.

LES RESSOURCES FINANCIERES ET HUMAINES

Si au niveau des ressources humaines, le problème ne se pose pas avec acuité, surtout que les personnes avec qui elle travaille depuis le mouvement jusqu’à sa mutation en parti politique, lui sont proches ou connues depuis longtemps.

Le gros problème se situera au niveau des finances. L’ex-première dame a-t-elle les moyens financiers pour mener à bien ses activités politiques, comment va-t-elle faire ?

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D’aucuns se disant que Simone Gbagbo, ancien Première dame est plein aux as, que se passera-t-il si demain il se trouve qu’ils se sont fait des illusions. Si certains ne rebroussent pas chemin, il est en revanche certain que cette situation va plomber les activités du nouveau parti.

LE BON TON

A ce niveau, Simone devra savoir qu’elle marche sur des œufs. Surtout avec Laurent Gbagbo avec qui elle est en instance de divorce (conjugal) et Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, son ancien parti.

Elle devra savoir qu’il y a des militants qui sont avec elle et qui se sentent toujours liés avec Laurent Gbagbo ou Affi N’Guessan. Aujourd’hui, n’étant plus avec eux, il va de soi qu’un mot de trop envers ses deux personnalités et anciens compagnons pourrait être mal perçu et interprété.

Dès lors, quel langage tenir quand on a affaire à un public composite ? Être brutal ou conciliant ?

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Même s’il n’y a pas de recette toute faite, il est bon de savoir qu’en toute chose, l’élégance dans la parole s’impose.

Être au-dessus de la mêlée et dribbler ainsi, tous ceux qui s’attendent à ce qu’elle passe son temps à lancer des piques à ses « camarades » d’hier avec lesquels elle n’est plus en en odeur de sainteté.

Tous étant dans l’opposition, son seul et unique adversaire demeure, le pouvoir en place. Quelle stratégie compte-t-elle mettre en place pour s’attirer la faveur des électeurs ? C’est à cela qu’elle devra s’atteler.

Lambert KOUAME

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