Premiers résultats de la recette Soro





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À la mi-juillet, Guillaume Soro appelait à une médiation du Président du Togo et l'appui du Président du Congo-Brazzaville, pour une solution « diplomatique négociée » à l'affaire des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali. A César ce qui à César.

Après la libération, grâce à une médiation du Togo, de trois des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako, il est important de rappeler le rôle joué par Guillaume Soro. Ce rôle, c'est la sagesse et la clairvoyance qui l'ont amené à suggérer cette médiation à la place des discours guerriers. « La crispation née de cet incident entre ces deux pays frères semble n'avoir pas été résolue, et laisse craindre un raidissement des différentes parties. J'en appelle au calme et à l'apaisement. Je demeure fermement convaincu qu'une solution diplomatique négociée est possible. Aussi voudrais-en appeler à l'implication du Chef de l'Etat togolais SEM. Faure Gnassingbé, et l'appui du Chef de l'Etat du Congo SEM. Denis Sassou Nguesso pour trouver une solution africaine qui avant tout préserve la dignité de tous », a recommandé le président de GPS. Quelques jours après, la diplomatie du Togo entrait en jeu.

Le Mali et la Côte d'Ivoire reçoivent successivement le ministre des Affaires étrangères du Togo, le professeur Robert Dussey. A tour de rôle, les deux pays acceptent la médiation du Président Faure Gnassingbé que l'émissaire est venu leur proposer. La suite sera moins bruyante. Le médiateur Gnassingbé fera parfois intervenir bien d'autres facilitateurs. Aujourd'hui, cette voie de la diplomatie proposée par Guillaume Soro donne ses premiers fruits avec la libération des soldates Awa Bakayoko, Sita Bamba, et Kangah Bledou. Elles ont regagné la Côte d'Ivoire samedi soir via le Togo. Ce premier résultat est obtenu dans l'intérêt des parties, mais particulièrement de la Côte d'Ivoire qui a encore 46 de ses soldats détenus au Mali. Face à cette crise, l'ancien Premier Ministre ivoirien, en homme d'État, a mis en avant l'intérêt supérieur de son pays. Il n'a pas tenu compte de toute l'adversité qui lui est appliquée depuis 2019 par le régime d'Alassane Ouattara. Un acharnement contre sa personne qui le contraint aujourd'hui à l'exil. Sans oublier l'emprisonnement, en Côte d'Ivoire, de plusieurs de ses proches. Il donne ainsi une leçon de patriotisme et de hauteur d'esprit. Cela devrait donner à réfléchir à ceux qui lui souhaitent tout le mal du monde. Et qui se réjouissent aujourd'hui de ce premier dénouement dans l'affaire des 49 soldats.

Cissé Sindou

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