Nombreux sont les Ivoiriens qui ont été surpris de constater que, pour des opérations bancaires, il leur est exigé de présenter, en plus de la nouvelle carte nationale d’identité (CNI), l’ancienne. Par exemple, pour l’ouverture d’un compte bancaire, des banques exigent qu’en plus de la nouvelle CNI, la présentation de l’ancienne. Ce qui naturellement surprend d’autant plus que ce document, sous son ancienne version, n’est plus valable.
Dans nos investigations pour en savoir plus, nous nous sommes approchés d’acteurs du secteur bancaire. Ceux que nous avons rencontré expliquent cette situation par le fait que la nouvelle CNI ne comporte pas certaines mentions. Il s’agit notamment des noms et prénoms des parents, éléments qui, selon eux, sont essentiels pour l’identification des personnes.
Une situation assez préjudiciable pour les usagers des banques qui, pour la plupart, n’ont plus leurs anciennes CNI. Soit parce qu’ils l’ont perdu soit parce qu’ils l’ont jeter jugeant qu’ elle n’était plus nécessaire.
Pourtant, on se souvient bien que l’année dernière ces mêmes banques avaient lancé un ultimatum à leurs clients. Elles les avaient informé qu’à compter du 30 juin 2021, leurs usagers devraient « tout mettre en œuvre pour disposer de cette pièce administrative (nouvelle CNI). Passé ce délai ils ne pourraient plus bénéficier de leurs prestations ». Que s’est-il passé pour qu’il y ait cette volte-face ? L’État n’est-il pas informé de cette situation préjudiciable à la population ?
Modeste KONÉ