Et si la médiation Togolaise était remise en selle ?





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Après le dégel observé lors de la libération des trois soldates, la porte du dialogue semble s'être fermée entre la Côte d'Ivoire et le Mali.

 Que devient la médiation togolaise dans le différend survenu entre la Côte d’Ivoire et le Mali au sujet des soldats ivoiriens arrêtés à Bamako depuis le 10 juillet dernier? Après l'épisode de la libération des trois soldates obtenue par cette médiation, les deux parties semblent avoir quitté la table des pourparlers. Ces dernières semaines, l'on assiste plutôt à une radicalisation des positions. En témoigne l'escalade verbale qui a connu un pic à la tribune des Nations Unies aux États-Unis. Intervenant dans le cadre de la 77e session de l'Assemblée générale de l'Onu, la Côte d'Ivoire, par la voix du Président Alassane Ouattara, et le Mali à travers le Premier ministre Abdoulaye Maïga, se sont envoyés des piques verbales qui continuent de défrayer la chronique. Des joutes qui éloignent malheureusement les deux pays de la voie diplomatique qui a pourtant produit ses premiers résultats. Pourquoi la médiation Togolaise, qui a obtenu la libération de trois des 49 soldats initialement arrêtés, ne serait-elle pas remise en selle? Les acteurs de l'ombre, qui a avaient permis la mise marche de cette médiation ne doivent pas baisser les bras. Car, comme la dit Guillaume Soro, la seule voie d'un règlement efficient de ce conflit reste la voie du dialogue. Côté Malien, et surtout côté ivoirien, il faut remettre balle à terre et privilégier cette voie à celle d'un bras de fer qui n'augure rien de positif pour les deux pays. Le Mali et la Côte d'Ivoire, il ne faut jamais l'oublier, sont liés par tant de choses ! C'est le lieu d'interpeller ces illuminés de Côte d'Ivoire qui appellent les autorités ivoiriennes à employer des mesures de rétorsion contre L'État malien en instrumentalisant notamment le contrat de fourniture d'électricité de la Côte d'Ivoire au Mali, ou contre les millions de ressortissants maliens vivant en Côte d'Ivoire. De telles solutions peuvent donner à cette crise une tournure regrettable.  Tout, absolument tout, peut se régler par le dialogue et la voie pacifique. Tout, y compris l'exigence des autorités maliennes concernant l'extradition des opposants maliens vivant en Côte d'Ivoire qui a braqué Abidjan après la lueur d'espoir née de la libération des trois soldates. A défaut d'un dialogue direct Côte d'Ivoire-Mali, la médiation du Président Faure Gnassingbe se présente comme la meilleure alternative de rapprochement pour la poursuite des négociations. Cette médiation, plus productive, est préférable à une quelconque intervention de la Cedeao dont le président actuel emploie  une méthode et un discours plus nocifs que conciliants.                 

Cissé Sindou

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