L’activiste suisso-camerounaise, Nathalie Yamb, proche de Mamadou Koulibaly, fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider) est interdite d’entrée et de séjour en France.

Après avoir été expulsée en Côte d’Ivoire en 2019 pour « activité incompatible avec les intérêts de l’Etat » de Côte d’Ivoire, il a été signifié à Nathalie Yamb qu’elle est indésirable en France.

Selon un arrêté en date du 12 janvier 2022 et resté confidentiel, il est reproché au conseiller de Mamadou Koulibaly des « diatribes récurrentes qu'elle profère contre la France et ses autorités et dans lesquelles elle cautionne, voire encourage, le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique ».

Toujours selon cet arrêté signé du ministre français de l’Intérieur, Nathalie Yamb tient « des propos virulents à l’égard des positions françaises sur le continent africain susceptibles de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique, mais également parmi les diasporas africaines en France ».

Le document rappelle aussi le parcours politique de Nathalie Yamb, notamment sa proximité avec le régime de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l'ancien président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Mamadou Koulibaly.

Il rappelle aussi ses prises de position publiques anti-françaises manifestées lors du sommet Russie-Afrique de Sotchi en octobre 2019.

L’arrêté conclut en définitive qu’« au regard à la haine profonde qu’elle entretient à l’égard de la France qu’elle exprime très régulièrement par des propos virulents diffusés et relayés via des services de communication au public en ligne qui bénéficient d’une large audience, il est à craindre que sa présence en France provoque de graves troubles à l’ordre public. »

Lambert KOUAME