Face aux divers risques sociaux qui rendent vulnérable l’Homme, le gouvernement a anticipé en instituant la Couverture Maladie Universelle. La Côte d’Ivoire n’est pas à son premier essai en la matière. Cet outil vise à protéger les populations. Les autorités actuelles n’ont pas eu tort d’élargir son panier de protection sociale. Tous les États modernes le font. Tous les pays en voie de développement disposent de plusieurs outils de protection sociale. La CMU, comme la question de la sécurité, l’emploi des jeunes, la lutte contre le terrorisme, commande une mobilisation nationale. Ces sujets doivent appeler à un consensus national. La prise en charge du risque santé doit être placée au niveau des priorités nationales pour nos États africains. Toutes les observations doivent être prises et retenues. Il faut donc se donner la main pour améliorer ce projet. La société civile, les politiques, les religieux, les communautés, le secteur privé, tous doivent se mobiliser pour appeler les Ivoiriens à intensifier l’enrôlement avant l’application du décret qui rend obligatoire la CMU dans les six prochains mois. Nous sommes convaincus que la Couverture Maladie Universelle est le seul moyen d’aider les couches vulnérables, grâce à la mutualité, un système permettant à ceux qui ont un peu de moyens de payer pour ceux qui n’en ont pas. Voici la Côte d’Ivoire solidaire. Les gouvernants doivent également poursuivre les investissements dans le secteur de la Santé afin, non seulement de rapprocher les centres de santé des couches les plus vulnérables, mais aussi d’améliorer les plateaux techniques. Bien plus, il faudra également être regardant sur la formation des agents de santé et leur comportement dans l’exercice de leur fonction, afin de réduire considérablement les erreurs médicales. À ce prix, la CMU sera une réussite tant pour les gouvernants que pour les gouvernés.

Eric Diomandé