La coalition des syndicats du secteur public de Côte d'Ivoire n'est pas du tout pour le prélèvement de 3,33% sur la prime donnée par le président Alassane Ouattara aux fonctionnaires et agents de l'Etat.
L'annonce de prélèvement de fonds a été faite par Zadi Gnagna Théodore, le président de la centrale plateforme nationale.
Dans un courrier dont nous avons reçu copie, la coalition dirigée par Pacôme Attaby informe que très bientôt des actions d'envergure seront menées sur l'ensemble du territoire national pour protester contre le prélèvement de ces 3,33%.
Cette note de service était adressée directement aux responsables locaux de la coalition et des responsables des autres syndicats qui militent à l'intérieur du pays. Mais les responsables locaux de cette coalition dans la région du Gbokle comme bon nombre de leurs collègues des autres régions du pays ont transmis une copie de ce courrier au préfet de région, préfet du département de leur localité et aux acteurs du secteur de l'école pour les avertir des jours mouvementés à venir.
Pacôme Attabi a instruit les responsables locaux de sa coalition à travers le courrier à tenir des réunions et à prendre les dispositions utiles pour que les actions d'envergure pour s'opposer au prélèvement des 3,33% connaissent un succès mais surtout pour faire fléchir Zadi Gnagna et ses camarades qui tiennent à ces gains.
Joint au téléphone, Zadi Gnagna s’est dit surpris par cette décision de protestation des syndicats de la coalition des syndicats du secteur public de Côte d'Ivoire pour un précompte de fonds qui selon lui est encore au stade de projet. Notre interlocuteur a par la suite révélé qu'il n'est aucunement surpris par la position de ladite coalition qui en 2017 ne voulait pas entendre parler de la trêve sociale qui fut à la base des grèves de 2019 et de 2020 ayant entraîné des sanctions accompagnées de ponctions de salaires.
Zadi Gnagna a aussi expliqué que le prélèvement de 3,33% sur une prime que les fonctionnaires ne percevaient jamais a pour objectif de renforcer la capacité financière du syndicalisme. Ce prélèvement selon lui, n'est ni illicite, ni antisyndicale.
Notons que, le courrier ne précise pas la date du lancement des actions d'envergure de protestation.
Touré Boa
Correspondant régional