Le bilan des conséquences des pluies torrentielles à Kinshasa est particulièrement tragique. Plus de 120 personnes ont péri mardi dans la capitale de la République démocratique du Congo dans des inondations, selon un bilan provisoire communiqué dans la soirée par le gouvernement.
A l’issue d’une réunion de crise, l’exécutif a décrété trois jours de deuil national à partir de ce mercredi, ont précisé les services du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Les inondations ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.
Une route vitale coupée par un glissement de terrain
Selon les autorités, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallons où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain. Parmi les morts figurent neuf membres d’une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l’effondrement de leur maison dans la commune de Ngaliema de Kinshasa.
La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise et provoqué notamment un glissement de terrain dans un quartier périphérique qui a coupé net la route nationale 1 menant vers l’ouest. Celle-ci est essentielle à l’approvisionnement de la ville car elle relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.
« Des travaux de remblaiement ont déjà démarré », a précisé le Premier ministre lors d’une visite de terrain. Selon lui, les petits véhicules pourraient être en mesure d’emprunter la route dans les 24 heures. Pour les camions par contre, il faudra « des travaux de génie civil qui peuvent prendre trois à quatre jours ». « Dans l’érosion, des résidences ont été emportées », a-t-il ajouté. Concernant les constructions effectuées dans des zones dangereuses, le gouvernement a d’ailleurs indiqué dans la soirée que « des démolitions seraient faites sur (…) les sites qui posent problème ».
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