L’origine de la mystérieuse maladie qui a causé la mort de 16 personnes dont 13 adolescents et l'hospitalisation d’une cinquantaine d'autres les 2 et 3 décembre 2022, à Pko-Kahankro, un village à 7 km de Bouaké, a été démystifiée après une laborieuse analyse à l’Institut national de l'hygiène publique ( INHP), a annoncé, Pierre N'gou DIMBA, ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le lundi 6 février 2023, lors d’une conférence de presse, informe le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Le professeur Bénié Bi Vroh, directeur-coordonnateur de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP), a indiqué au cours de cette conférence, que les prélèvements d’échantillons sur le terrain, ont permis de «découvrir un germe dans un endroit où était logé un fétiche installé dans le village de Kpo-Kahankro. Il a ainsi déclaré que 47% des victimes et 42% des décès liés à cette maladie seraient identifiés dans les environs de ce fétiche».
Ensuite ces germes analysés ont permis de découvrir un clostridium, c'est-à-dire, une bactérie qui produit des toxines. Cette bactérie, selon professeur Dosso Mireille, directrice de l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire (IPCI), est à la base des infections qui ont causé plusieurs décès à Kpo-Kanhankro.
Le ministre Pierre N'gou DIMBA a, quant à lui, fait savoir qu’un système de prise en charge avancée a été installé dans ledit village, dès le premier signal de cette maladie.
Il a ensuite expliqué: « Ce dispositif composé d'infectiologues, d'épidémiologistes, a permis, grâce à la qualité des soins, et surtout à la promptitude dans la prise en charge, de canaliser cette maladie et réduire considérablement le nombre de décès ».
Il par la suite ajouté « qu'à la date d'aujourd'hui, parmi les 34 malades hospitalisés, 24 d'entre- eux ont pu regagner leur domicile après la prise en charge sus-mentionnée". Fort donc de cela, il a affirmé que "la maladie est désormais sous contrôle "».
D.B