Le secrétaire général du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Damana Pickass, inculpé par la justice ivoirienne et remis en liberté provisoire suite à une attaque perpétrée contre le camp militaire du deuxième bataillon projetable situé à Anokoua Kouté dans la commune d'Abobo dans la nuit du 20 au 21 avril 2021 a appelé, samedi 25 février 2023, lors d’un meeting du parti, tenu à Yopougon, les dirigeants du parti au pouvoir à ne pas instrumentaliser la justice contre leurs opposants.
«Ils (les dirigeants du parti au pouvoir) ne doivent pas instrumentaliser la justice, manipuler la justice contre leurs opposants. Ce n’est pas bon», a appelé Damana Pickass.
Pour le secrétaire général du parti de l’ancien président, Laurent Gbagbo, le rapport politique entre l’opposition et le parti au pouvoir, «c’est permanemment des rapports conflictuels» parce qu’ils sont au pouvoir et l’opposition aussi veut exercer ce même pouvoir. «Donc, on s’entend très rarement», a-t-il ajouté soulignant tout de même qu’il y a des moments d’accalmie où pouvoir et opposition se retrouvent pour parler d’une même voix.
La justice doit être, selon lui, cette institution qui équilibre les rapports entre les partis politiques et les citoyens en général.
Ce meeting marquant la fin d’une tournée de mobilisation des militants du PPA-CI, pilotée par Damana Pickass et qui a conduit la direction du parti à Anono et à Port-Bouët, a été une occasion pour le secrétaire général de rassurer que le PPA-CI, selon ses propres dires, est un parti debout qui s’est engagé dans un processus irréversible, celui de la reconquête du pouvoir en 2025.
Il a à cet effet appelé le RHDP à envisager que la fin de son pouvoir est proche, lui reprochant en outre de ne pas préparer ses militants à cette éventualité.
«Je n’arrive pas à comprendre les responsables du RHDP. Dans aucun discours, ils ne montrent de la souplesse. Dans aucun discours, ils n’envisagent de perdre le pouvoir. Ils ne préparent même pas leurs militants à ça. Alors que sur la terre des hommes, toute chose à une fin», s’est-il étonné.
Pour lui, la foule que draine son parti lors des grands rassemblements devrait amener les dirigeants du pouvoir à «commencer à envisager que la fin est proche» et à préparer leurs militants à cela, les assurant en outre qu’ils n’ont pas à avoir peur quand le PPA-CI reprendra le pouvoir, car le PPA-CI ne se vengera pas.
Lambert KOUAME