Le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (Cici), Samba David, a animé une conférence de presse, ce mercredi, à Yopougon, au cours de laquelle, il a dénoncé à nouveau l’existence d'un cartel de distribution du poisson thon au Port autonome d’Abidjan. Et ce, malgré ses nombreuses interpellations.
Selon l’orateur du jour, ce cartel dirigé par des ressortissants étrangers contrôle le secteur du thon en Côte d’Ivoire au détriment des jeunes entrepreneurs ivoiriens qui sont aujourd’hui interdits d’accès au Port d’Abidjan pour avoir exigé le respect d’un décret signé par le président Alassane Ouattara portant plafonnement du prix du kilogramme du poisson thon à 850 Fcfa.
"Il se trouve que ce cartel est dirigé par des étrangers, et aidé par des certains Ivoiriens (...) Le kilogramme du poisson thon qui devrait être vendu sur le bateau à 400 ou 450 Fcfa, est aujourd’hui acheté à 900 Fcfa, selon la volonté du cartel. Et le poisson est revendu à 1.200 Fcfa voire 1300 Fcfa le kilogramme sur le marché", a dénoncé Samba David qui dit avoir évoqué ce problème aux différents ministères de tutelle qui ont assuré quant à leur volonté de régler ce problème.
Mais malheureusement, déplore-t-il, "cela perdure et le cartel s’installe encore plus solidement au Port pendant que ces Ivoiriens qui ont injecté de l’argent dans le secteur du thon, et qui ont construit la plus grande chambre froide d’Afrique de l’Ouest à hauteur de milliards, sont interdits d’accès au Port, parce que ces derniers ont voulu faire respecter le décret du président de la République".
Le président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (Cici), a une fois de plus invité les autorités ivoiriennes à mettre fin aux agissements de ce cartel, pour faire en sorte que le secteur du poisson thon en Côte d’Ivoire soit dirigé par des Ivoiriens ou des gens ouverts au dialogue et à la recherche du bien-être des Ivoiriens.
Il dit regretter que pendant qu'on leur dit d'attendre et qu'une solution à ce problème va être trouvée, les cartels continuent de leur mener la vie dure. "Il faut que ça s'arrête", a-t-il interpelé.
Gaël ZOZORO
