L’ex-ministre Fatoumata Hamza-Bamba, directrice générale de Itinéraire, qui était invitée à animer une conférence sur le « Leadership féminin», a fait remarquer que les femmes sont encore sous-représentées aux postes de décision. Dans son intervention qui s'est faite dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le mardi 8 mars 2023, à Golden Palace de Grand-Bassam, elle a soutenu : «Il y a encore beaucoup de disparités hommes-femmes dans l’accès aux postes de décision».
Selon elle, bien que des efforts soient faits, l’égalité n’est pas toujours de mise. Elle en veut pour preuve ces quelques données : «La proportion des femmes est respectivement de 11,37% à l’Assemblée nationale, 7,96% à la tête des Conseils municipaux et 3,2% pour la présidence des Conseils régionaux. Au gouvernement, leur proportion est de 19% en 2021. Seulement 15 % des entreprises en Côte d’Ivoire sont détenues par des femmes». Devant les employés du groupe Samandjè, initiatrice de cette rencontre, elle a révélé qu'au sein même de cette structure, on enregistre 53% d’hommes et 47% de femmes. «Au niveau de l’encadrement supérieur, 83% d'hommes et 17% de femmes. Au niveau de l’encadrement, 65% d'hommes et 35% de femmes », a-t-elle fait savoir.
À l’en croire, cette situation renforce l’idée de la nécessité de développer le leadership féminin en créant des environnements favorables qui encouragent et soutiennent les femmes à prendre des rôles de décision. Toutefois, a-t-elle précisé, «le leadership féminin n'est pas un combat des femmes contre les hommes, le leadership féminin n'est pas une victoire des femmes sur les hommes». Il est «tout simplement et avant tout le combat des femmes contre elles-mêmes, contre leur auto-censure, contre leurs propres complexes». Pour elle, les femmes doivent se libérer de tout ce qui les empêche de démontrer leurs talents, compétences, intelligences, pour jouer le rôle qui est le leur et occuper toute leur place dans la société.
Modeste KONÉ