Cet autre défi à relever





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C’est indéniable ! Le secteur des Ressources animales et halieutiques est en mutation. On pourrait dire qu’il est en perpétuel mouvement sous la houlette du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, qui veille à ce que la production nationale en protéines issues de ces matières soit en constance progression.

Plusieurs actions, pour ce faire, ont été mises en œuvre pour que ce secteur soit viable et compétitif en ce qui concerne la consommation nationale et le financement du Plan National de Développement (PND).

A cet effet, on note l’élaboration de plusieurs programmes et projets consignés dans la nouvelle vision du développement de ce domaine porteur, vision dénommée Politique Nationale de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA 2022- 2026). Cette politique ambitieuse, qui nécessite la mobilisation de plus de 1000 milliards de F CFA, devrait impacter le secteur à travers plusieurs milliers d’emplois directs et vise une couverture de 70% des besoins en produits animaux et de 65% des besoins en ressources halieutiques à l’horizon 2026 par les productions nationales.

 

Une performance recherchée sur la base de projets lancés, aussi bien dans les domaines de l’élevage, de la pêche que de l’aquaculture. Bien entendu, le MIRAH a compris que toute cette activité foisonnante et tout cet engagement ne peuvent se faire que dans un environnement de sérénité ; d’où la mise en place d’un dispositif législatif et règlementaire capable de distribuer efficacement les rôles, de protéger les acteurs et leur signifier, par la même occasion, leurs droits et devoirs.

Cette recherche d’efficacité, de responsabilité et de durabilité a été saluée par les partenaires au développement qui s’emploieraient à y investir, car la PONADEPA, au-delà d’être une source de création de richesse et d’emplois décents pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, se veut aussi respectueuse de l’environnement et de la biodiversité.

L’horizon est donc en train de s’éclaircir mais des tâches noires demeurent et semblent même avoir la peau dure. Des fléaux qui menacent la stabilité des acteurs, la croissance économique, la sécurité alimentaire et la santé des populations. Parmi ces phénomènes, figure le vol de bétail en Côte d’Ivoire, combattu mais qui, malheureusement, persiste. En témoigne le rapport exclusif du Groupement Professionnel des Eleveurs de Bétail de Côte d’Ivoire (GROUPEB-CI), dont nous avons eu copie et que nous publions dans le présent numéro de BETAIL D’AFRIQUE. Le vol de bétail est une calamité en Côte d’Ivoire et sa recrudescence inquiète. Pire, ce fléau représente maintenant une source de pertes énormes pour les éleveurs ivoiriens qui, la Providence seule le sait, font face à des difficultés dont la ténacité rend souvent exsangues leurs activités.

Une recrudescence que le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) veut combattre avec la dernière énergie, en hissant cette catastrophe de vol de bétail au rang de nouveau défi à relever pour la stabilité du secteur de l’élevage. Il n’est plus question de se contenter de broutilles constituées d’actions sporadiques qui n’aboutissent qu’à des arrestations de seconds couteaux.

Il s’agit, pour le ministre Sidi Touré et son équipe, de mettre en place un dispositif d’identification, de traçabilité, d’enregistrement et de traitement des données des animaux domestiques pour faire reculer sensiblement, à défaut d’endiguer, le vol de bétail en Côte d’Ivoire. Un tel phénomène ainsi que bien d’autres, comme l’abattage illégal, ne doivent plus prospérer. Il ne faut plus saper les efforts consentis par des personnes valeureuses qui veulent développer leurs activités et se construire, tout en participant à la croissance de l’économie nationale.

Ce sera, aussi et surtout, rendre justice à toutes ces braves personnes qui, quotidiennement, s’investissent socialement et économiquement pour rendre viable le secteur de l’élevage en Côte d’Ivoire.

Charles Lambert TRA-BI

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