La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) se réunira à la Maison Olympique à Lausanne, Suisse, les mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 mars 2023. Lors de leur premier jour de réunion, les membres de la commission exécutive évoqueront et passeront en revue les conclusions et réactions enregistrées à l'issue de plusieurs consultations téléphoniques menées avec les membres du CIO, les Comités Nationaux Olympiques (CNO), les Fédérations Internationales (FI) et les représentants des athlètes sur la question de la solidarité avec l'Ukraine, des sanctions à l'encontre de la Russie et du Bélarus, et du statut des athlètes de ces pays. En effet, le dossier russe figure en bonne place dans l’ordre du jour. Mais que doit-on attendre des membres de la commission exécutive du CIO quand on sait qu’il est notoirement reconnu que les postes clés de cette commission sont occupés en majorité par des représentants des pays occidentaux ?
On le sait, tous les membres de la commission exécutive du CIO sont élus par la Session, au scrutin secret, à la majorité des votes émis. Mais de l’avis de nombreux observateurs du sport mondial, l’institution demeure sous l’influence de ces membres occidentaux qui sont regardant sur la répartition des finances. Le poids des multinationales dans le comité olympique, la proximité du nouveau président avec ce monde des affaires en est pour quelque chose. L'élection de l'Allemand Thomas Bach à la présidence du Comité international olympique avait suscité de nombreuses controverses qui soulignent le caractère politique et l'influence planétaire de l'organisation internationale. Thomas Bach, l'ancien champion d'escrime allemand, élu le 10 septembre 2013 à Buenos Aires pour 8 ans à la tête du comité international olympique (CIO), a été vu d’une bon œil car il lui est reproché par certains d’être un personnage à très forte influence proche des milieux d'affaires, pour avoir présidé la chambre de commerce germano-arabe, mais surtout, l’apparition de son nom dans une affaire de corruption du groupe Adidas. A travers la présence de ces membres européens au sein de la commission exécutives, les multinationales ont du poids, parce qu'elles sont les sponsors et les bailleurs de fonds des JO. Ils arrivent donc facilement à orienter la répartition des finances.
Aux origines du CIO, des aristocrates fortunés ont financé sur fonds propres l'institution olympique. A partir des années 60, 70, il y a des contrats lucratifs qui sont signés avec les chaînes de télévision. Entre les deux, on a vu l'apparition d'un certain nombre d'hommes d'affaires notamment le président suédois Sigfrid Edström, de 1942 à 1952 dirige une compagnie électrique, ainsi qu'une compagnie d'ascenseurs, il représente aussi la chambre de commerce de Suède à New York. Son successeur, Avery Brundage, un Américain, a fait fortune à Chicago dans le bâtiment à l'époque d'Al CApone. L’on a vu également une remontée des représentants du business dans le CIO. D'ailleurs, dans les candidats à l’élection de Thomas Bach, il n'y avait que le Suisse qui n'était pas millionnaire.
L'époque où le président du CIO était un président à poigne, est révolue. Aujourd'hui le président doit passer des compromis avec les différents membres, il n'a pas de majorité automatique. Et donc il n'a plus les pleins pouvoirs. Il doit faire avec les différentes sensibilités, les différents sports, origines géographiques etc.
Source : LINTER