Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan ont paraphé ce mardi 2 mai 2023, à Abidjan, leur accord de partenariat.
Devant les membres de la direction des deux partis, l’ancien Premier ministre s'est réjoui que le RHDP ait accepté de s’engager à ses côtés sur des questions essentielles pour la vie de la nation à savoir, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie.
Pour le président du FPI, « le RHDP introduit par cette signature un acte d’humilité et d’ouverture dans sa pratique politique. C’est sans doute aussi l’expression d’une prise de conscience qu’aucun effort n’est superflu pour anticiper les crises et consolider la paix. C’est l’affirmation d’une volonté de faire bouger les lignes ».
Tout en précisant que ni le RHDP, ni nous-mêmes le FPI, n’étaient obligés de signer un tel accord, Affi N’Guessan fait savoir que ce partenariat est un acte de réconciliation.
« Dédié à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et à la démocratie, ce partenariat n’est évidemment pas un partage de postes et de gâteaux », a-t-il clarifié, ajoutant en outre que la Côte d’Ivoire n’est pas une friandise et le pouvoir n’est pas un restaurant.
Il a toutefois indiqué que cet accord n’exclut pas la compétition entre les signataires. «Chacun continuera à défendre ses idées, son projet ».
Toujours selon Affi N’Guessan, ce partenariat n’est pas un partage de postes, ni un accord électoral. « Mais ce partenariat n’interdit pas de se retrouver, là où cela nous semblera nécessaire. Par - nécessaire -, nous entendons par exemple les mairies ou régions où des accords s’imposeront, afin de faire barrage à des candidats qui ne partagent pas notre objectif de réconciliation nationale, de cohésion sociale et de démocratie », a conclu M. Affi.
Le secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Bacongo a rendu hommage aux présidents des deux partis qui ont su, selon lui, faire table rase du passé pour parvenir à la signature de cet accord. Il s’est réjoui de cet aboutissement. Pour lui, cet accord est un instrument au service de la démocratie et de la réconciliation nationale ». Il ne s’agit pas, a-t-il précisé « d’un instrument de partage de gâteau et du pouvoir. C’est un acte conscient ».
Lambert KOUAME