En Arabie Saoudite, les pèlerins observent le circuit du Hadj





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Au moins deux millions de musulmans, présents en Terre Sainte, en Arabie Saoudite, ont entamé dimanche 25 juin 2023 (8, Dhul-Hijjah 1444 Hégire), le circuit du Hadj, le pèlerinage islamique, avec le départ de La Mecque pour Mina, d’où ils convergeront, le lendemain, pour la vallée d’Arafat ou Arafah pour y passer la nuit.

La station d’Arafat (9 Dhul-Hijjah), obligatoire pour valider le rite sacré du Hadj, se tient la veille de la fête de l’Aïd-el-Kebir ou Tabaski, entre prière et dévotion élevées envers Allah, le Dieu Unique.

Selon le Prophète Muhammad (SAW), « Arafat, c’est le Hadj ». Ainsi, chaque année, à la veille de ce grand jour, les candidats au Hadj convergent dans la vallée de Mina, à la plaine voisine d’Arafat et au mont Arafat. Cette montagne de la Miséricorde, située à environ 20 km de La Mecque, est le lieu où le Prophète prononça son Sermon d’adieu, dans sa dernière année de vie (632).

A la station d’Arafat, les pèlerins, en tenue d’Irhâm (Sacralisation), perpétuent la tradition à travers des invocations et retourneront à Mina pour la lapidation de Satan, matérialisé par trois stèles, avant de retourner à La Mecque, pour rituel d’adieu.

« Quiconque accomplit le pèlerinage sans tenir de propos grossiers et sans commettre de mal reviendra comme il était le jour où sa mère l’a mis au monde », assure le Prophète de l’Islam dont les propos ont été rapportés par ses compagnons Bukhâri et Muslim.

Venant des quatre coins du monde, cette foule composée de femmes et d’hommes de toutes conditions sociales, répond ainsi à l’Appel d’Allah, via le Prophète Muhammad (SAW), pour implorer et adorer le Seigneur et Lui demander l’absolution des péchés.

Arrivés depuis des semaines pour certains et quelques jours pour d’autres, les pèlerins, dont un quota de 10 000 accordé cette année à la Côte d’Ivoire, effectuent d’abord la Oumra (petit pèlerinage) à La Mecque, selon l’une des trois formules d’usage (Tamattu, Qirân, Ifrâd).

Cinquième et ultime pilier de l’Islam, le Hadj est obligatoire pour tout musulman qui en a les moyens (physique, psychique et financier), au moins une fois dans sa vie. Ce rite cultuel sonne comme le voyage de la vie qui apporte l’espoir du pardon et de la miséricorde d’Allah. Il est la consécration de l’Amour, de l’Adoration pour l’hôte du Tout-Puissant.

La validation du circuit cultuel du Hadj (Arafat, Muzdalifa, Mina, Makkah) est couronnée par la fête de l’Aïd-el-Kébir prévue cette année, le mercredi 28 juin. Commémorant le sacrifice d’Ibrahim en guise de soumission à Allah, cette fête est marquée par l’immolation d’une bête, généralement un bélier, en mémoire à l’acte de celui qui est considéré comme le père des croyants.

Dhul-Hijjah (mois du Hadj) est le dernier mois du calendrier islamique. Le 9e jour correspond au jour d’Arafat, constituant point culminant du pèlerinage annuel à La Mecque. L’Islam se base sur un calendrier lunaire plutôt que sur le calendrier solaire grégorien, ce qui fait que la date des fêtes change d’année en année, réculant généralement d’une dizaine de jours comparativement à l’année antérieure.

Les musulmans qui ne sont pas en Terre Sainte commémorent le jour d’Arafat entre jeûne et dévotion. En outre, ceux d’entre eux qui ont l’intention de sacrifier une bête doivent observer des prescriptions du Prophète Muhammad (SAW). Entre autres, ils ne doivent pas se couper les cheveux, les poils ni les ongles durant les 10 premiers jours du mois de Dhul-Hijjah.

D’après Oum Salama, le Prophète a dit: « Lorsque les dix jours rentrent et que l’un d’entre vous veut pratiquer la odhiya (bête à immoler le jour de la Tabaski), qu’il ne coupe rien de ses poils et de sa peau (…) jusqu’à ce qu’il ait égorgé sa odhiya » (Rapporté par Muslim dans son Sahih n°1977).

(AIP)

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