Après le rejet des réclamations de réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale, voici ce que le PPA-CI va faire





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Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) n’entend pas rester les bras croisés après le refus de la Commission électorale indépendante de réintégrer son président, Laurent Gbagbo, sur la liste électorale.

Lors de sa traditionnelle rencontre mensuelle d’échanges avec la presse, dénommée « La Tribune du PPA-CI », le porte-parole Justin Koné Katinan a fait savoir que son parti va poursuivre la bataille, la lutte jusqu’à la restitution des droits civiques du président Laurent Gbagbo « illégalement confisqués ».

Pour lui, la décision de ne pas réinscrire Laurent Gbagbo sur la liste électorale est « moralement inacceptable et juridiquement infondée », rappelant l’injonction faite aux autorités ivoiriennes par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) en vue de la réintégration de l’ancien président sur la liste électorale.

« La Cour africaine des droits de l’homme est d’application immédiate. Comme ils ont refusé de l’appliquer, nous n’avons pas le choix, puisque nous n’allons pas nous asseoir pour les regarder faire », a-t-il déclaré, déduisant que la CEI et le gouvernement, n’appliquant que les décisions qui rentrent dans leurs intérêts deviennent des « hors-la-loi ».

Poursuivant, il a jugé que le gouvernement, en prenant en otage la justice, ne leur laisse plus d'autre choix que de se battre autrement.

Déclinant les actions à venir, M. Koné a fait savoir qu’après la voie judiciaire qui n’a pas abouti, le parti entend passer à la phase deux : celle consistant à informer toutes les chancelleries en Côte d’Ivoire. Non seulement les chancelleries, mais tous les leaders d’opinion civile, notamment les chefs religieux, les communautés religieuses, pour que « nul n’ignore et nul ne soit surpris de ce que nous ferons par la suite ».

« Après cette étape, le parti va se réunir et nous déciderons des autres phases à faire », a-t-il poursuivi, martelant : « Dans tous les cas, il y a des actions qui seront menées ». Quant au moment et aux modalités de la mise en œuvre de ces actions, ils sont à la discrétion du parti.

A cet effet, il demande aux militants de rester très mobilisés. « Des mots d’ordre vont arriver, oui il y en aura. Dans tous les cas, des mots d’ordre vont arriver », a-t-il insisté, précisant toutefois que son parti laisse « toujours la chance à la sagesse ». 

Cependant, le proche collaborateur de Gbagbo a assuré que cette situation ne va pas empêcher son parti d’aller aux élections. « Le président a dit que si ça ne tient qu’à son cas, il faut que nous allions aux élections. Il ne faut pas que nous tombions dans ce piège », a-t-il rappelé, estimant que « cette situation d’injustice » va remobiliser les militants pour aller à l’avant et gagner ces élections qui viennent. "Donc les instructions du président Gbagbo nous mettent en ordre de bataille", a-t-il conclu sur ce sujet.

Lambert KOUAME

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