Le ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a procédé au lancement d’une nouvelle carte de commerçant dotée d’un porte-monnaie électronique.
Cette initiative vise « à structurer le secteur du commerce et à formaliser l’activité commerciale sur l’ensemble du territoire national, (…) mais aussi à moderniser le secteur en établissant le Fichier national des commerçants et des entreprenants (FNCE), une base de données nationale regroupant des informations complètes sur l’activité commerciale », a déclaré M. Diarrassouba, lors d’une cérémonie dédiée à ce lancement, le jeudi 06 juillet 2023 à la Maison de l’entreprise au Plateau (Abidjan).
Cette carte, conçue par l’opérateur technique Universal Technology (Unitec), en partenariat avec Weblogy, est censée ouvrir la voie à une transition vers une économie numérique en Côte d’Ivoire, en offrant aux commerçants des possibilités de paiement électronique, de transactions sécurisées et de services monétiques.
Disposant d’une carte Visa intégrée, « elle offre de nombreux avantages aux commerçants, notamment en termes d’accès à des services tels que le crédit, les transactions, les produits d’assurance et la retraite », a ajouté le Souleymane Diarrassouba.
Le ministre du Commerce a également souligné que cette carte, dénommée « carte de commerçant/Visa » permettra de cartographier les espaces commerciaux, de classer les commerçants par catégorie et par filière, de lutter contre la concurrence déloyale et de faciliter la migration du secteur informel vers le secteur formel.
« En plus de ces bénéfices, la Carte de Commerçant favorisera l’inclusion financière en permettant l’extension de la digitalisation des paiements à l’ensemble du territoire. Elle contribuera également à l’élargissement de l’assiette fiscale, renforçant ainsi les recettes de l’État », a-t-il poursuivi.
A ce jour, 386.765 commerçants ont été recensés dont 85.062 se sont acquittés de leurs redevances et 49.472 cartes distribuées. Le gouvernement ivoirien entend atteindre un taux d’inclusion financière à 60% à l’horizon 2024, grâce notamment à la digitalisation.
(AIP)