779 millions d’Africains ne disposent pas de service d’assainissement de base





779-millions-dafricains-ne-disposent-pas-de-service-dassainissement-de-base


La chargée de programme assainissement de Speak Up Africa (SUA), Roxane Fian, a expliqué que 779 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable (208 millions pratiquent la défécation à l’air libre) et que 839 millions ne disposent pas de services d’hygiène de base.

Elle a soutenu cette assertion lors d’un webinaire tenu mercredi 06 septembre 2023, avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) sur le thème, « Les défis de l’assainissement en Afrique ».

« L’assainissement est un ensemble d’actions visant à améliorer les conditions de vie humaine des communautés en référence aux conditions de santé publique liées à l’eau potable, au traitement et à l’élimination des excréments humains et des eaux usées. Les pays africains doivent y faire face et relever le défi de l’accès aux services d’assainissement de base chamboulé par l’urbanisation rapide et incontrôlée des villes, le boom de la natalité, et le changement climatique (qui entraine les inondations et la sècheresse). Dans le cas contraire, cela entraîne l’insalubrité et des épidémies », a-t-elle souligné.

« Notre organisation travaille en accord avec les priorités nationales des différents pays par un appui technique et financier. Pour la mise en œuvre, les Etats ont créé non pas forcément des ministères, mais des offices liés à l’assainissement et à l’eau pour une meilleure priorisation de ces questions. Pour montrer un exemple d’intégration réelle de toutes les parties prenantes dans nombre de pays africains, le secteur public a préféré laisser le traitement de boues de vidange au secteur privé. Nous avons aussi soutenu des campagnes sur les serviettes périodiques féminines réutilisables… », a-t-elle affirmé.

Mme Fian a expliqué que pour une meilleure appropriation, les populations, les ONG et les prestataires privés doivent être instruits sur les pratiques d’hygiène élémentaire (la construction de WC, la gestion des points d’eau potable, le lavage des mains, le drainage des eaux usées domestiques, la propreté des caniveaux…) et se les approprier pour un assainissement durable et sécurisé.

Pour exemple de pratique durable et sécurisé, SUA explique que l’eau issue du traitement de la boue de vidange est réutilisée pour l’agriculture, la fabrication des pavés de routes, des bâtiments et des travaux publics. Aussi, les populations ne doivent pas l’utiliser à des fins ménagers (boire et manger). Cependant, la chargée de programme soutient que les médias ont un rôle primordial à jouer, à savoir, amplifier les actions en mettant en lumière et en sensibilisant les populations sur l’assainissement collectif, qui permettra un bien-être et prévenir les maladies.

SpeaK Up Africa, dont le siège est basé à Dakar (Sénégal), est un groupe d’action politique et de plaidoyer qui se consacre à catalyser le leadership, à favoriser le changement de politique et à accroître la sensibilisation au développement durable en Afrique. Ces actions visent notamment à la transformation des sociétés africaines et à ce que chaque homme, femme et enfant soient en mesure de vivre une vie longue et saine.

Une cinquantaine de journalistes membres du REMAPSEN issus de 30 pays ont participé à ce webinaire.

 AIP

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Côte d’Ivoire/Le T des Médias : les journalistes et communicateurs honorés à Grand-Bassam

Elections à la Fif : Didier Drogba reçoit d’importants soutiens