Les sages l’ont dit et les faits le démontrent chaque jour. On ne lapide qu’un arbre qui porte des fruits.
Au lendemain des élections locales et sénatoriales, certaines officines sont tombées dans les incantations politiques en annonçant un remaniement ministériel pour lequel le sort de l’actuel Premier ministre serait même déjà scellé. « Les jours de Patrick Achi sont comptés. Pourquoi Achi Patrick est sur le départ. Patrick Achi s’en va ! », pouvait-on lire ce lundi 25 septembre à la manchette de certains tabloïds nationaux proches de l’opposition ivoirienne et certains supports numériques. Mais pourquoi cette bronca des officines de l’opposition contre le chef du Gouvernement ?
Le moins que l’on puisse dire sur ces publications qui se succèdent à la suite d’un confrère à l’international, c’est que cette opération semble s’inscrire dans un plan savamment orchestré pour atteindre un objectif : Celui de semer la zizanie au sein du parti au pouvoir. Le timing et le mode opératoire de la diffusion de ces informations laissent clairement entrevoir que l’opposition ivoirienne, après avoir pris une vraie raclée aux élections municipales, régionales et sénatoriales, veut noyer le gros poisson de ce cuisant échec. Mais à la vérité, cette cabale médiatique, qu’elle soit menée avec ou sans des commanditaires au sein de l’establishment RHDP, dessert le régime au plus haut niveau le régime, parce que in fine, c’est le président Alassane Ouattara qui est visé. Les rumeurs de remaniements, on le sait, ont toujours été des périodes de frilosité et d’interrogations dans les cabinets ministériels où les colporteurs et prestidigitateurs politiques vendent très souvent du vent aux médias et aux proches de probables ministrables. Un remaniement ministériel ou réaménagement technique peut être une éventualité pour une meilleure efficacité dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales. Cependant l’analyse du timing et du mode opératoire de la campagne des journaux de l’opposition est assez révélatrice de ce que cette opération est une cabale orchestrée contre le chef du Gouvernement et certains membres du Gouvernement. Les élections locales, on le sait, ne sont pas des élections politiques qui peuvent déboucher sur une redistribution des cartes, que ce soit au Parlement ou au sein du Gouvernement. Or, ceux qui sont derrière ces affabulations ont choisi le lendemain de la proclamation des résultats des élections locales pour lancer leur projet dont eux seuls connaissent les motivations. Sur la question, point n’est besoin de regarder dans une boule de cristal pour savoir que c’est la tête du Premier ministre Achi Patrick qui est mise prix par l’opposition et ses relais médiatiques. Son seul tort : Avoir arraché la région de La Mé des mains du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI RDA. Lire la sur lavenir