une vue de quelques influenceurs
La Côte d'Ivoire s'apprête à accueillir la Coupe d'Afrique des nations (Can) en janvier 2024. Pour promouvoir l'événement, le Comité d'organisation de la coupe d’Afrique des nations (Cocan) a décidé de faire appel à des influenceurs. Une décision qui suscite depuis quelques jours une vive polémique sur les réseaux sociaux et la place publique ivoirienne.
Selon certains contenus de publication lus sur cette affaire, la polémique porte tout d’abord sur le choix du Cocan de prendre des influenceurs étrangers, notamment Diana Bouli, une célébrité camerounaise. « Soyons sérieux, nos influenceurs ne méritent pas un tel mépris! C’est quoi ces foutaises? La précédente édition de la Can était au Cameroun. Bien qu’il s’agisse d’une coupe d’Afrique, le Cameroun n’a pas fait l’erreur de nommer des influenceurs d’autres pays comme ambassadeurs. C’était les Nathalie Koah, Mani Bella… chose d’ailleurs normale», dénonce un internaute.
De plus, les plaignants disent ne pas comprendre que les autorités ivoiriennes ne donnent pas cette chance aux jeunes ivoiriens. D’autres estiment même que : « Dans ce pays tout est offert aux étrangers ». « Le problème n’est pas Diana Bouli. Beaucoup d’Ivoiriens ont l’impression que tout est offert aux étrangers à leur détriment. Ils ont l’impression que l’hospitalité a surpassé le patriotisme. Pourquoi c’est ici qu’il faut être hospitalier ? Partager les trophées ? Les voisins n’ont-ils pas cette valeur dans leur dictionnaire ? Certains disent qu’on dit CAN et non coupe nationale. La dernière Can au Cameroun était-elle la coupe nationale de Douala ? Avons-nous vu un blogueur d’une autre nationalité dans la sélection ? Un peu plus de patriotisme ne ferait pas de mal à la Côte d’Ivoire… Déjà qu’ils nous traitent de locataires dans notre pays. Il faut éviter de prêter le flanc aux injures », s’indigne un autre internaute.
Cependant, certains sont d’avis avec la décision du Cocan. Déclarant que ce choix permettra de faire connaître la Compétition à un public plus large.
« Personnellement, ça ne me dérange pas. Je disais hier ou avant-hier que si l'organisation voulait s'inscrire sous le signe de l'unité et de la diversité, c'est normal qu'elle fasse appel à des célébrités étrangères, encore plus que la Diana est notre hôtesse. On dira qu'elle est un peu ivoirienne dans le cœur. Et cela va beaucoup nous rapporter en terme d’audience », disait un jeune sur son profil Facebook.
Le Cocan a défendu sa décision en répondant à un commentaire d’une activiste. Il a donné quelques critères de sélection des influenceurs.
« Bonjour, merci pour l’intérêt que vous portez au Cocan. Dans la stratégie globale de communication, il a été prévu de collaborer avec des influenceurs selon la nature de leur profil et du type de contenu qu’ils proposent. Les personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux pourront bien le constater. Toutefois, nous ne pourrons nous associer, ni céder aux caprices de « tous », les influenceurs, blogueurs, activistes ou créateurs de contenus dans le déploiement de la communication de cette Can de l’hospitalité. Que chaque acteur de l'écosystème digital apporte sa contribution (aussi petite soit-elle) à cet évènement de fierté », a répondu le comité sous une publication.
D.B