Guillaume Soro ou la dernière complainte d’un désespéré…





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Celui que les Ivoiriens ont surnommé « Anselmo Bruit » a encore fait parler de lui.

Lui, c’est l’ancien président de l’Assemblée nationale, tombé en disgrâce depuis son rêve fou de devenir coûte que coûte président de la République. Désavoué par les Ivoiriens et même tous ses proches de l’ex-rébellion, Guillaume Soro s’est retrouvé seul face à son destin, avec un quarteron de sofas déterminés à accomplir son ambition présidentielle. Après avoir embarqué l’opposition ivoirienne dans la périlleuse aventure du Conseil national de transition (CNT) en 2020, Soro a voulu porter l’estocade à la souveraineté de la Nation en décembre de la même. Ici encore les forces du progrès ont fait échec aux forces du chaos.

Depuis lors, Guillaume Soro est devenu une âme errante.

 Après avoir été chassé de la France et de l’Union européenne pour ses manœuvres déstabilisatrices, l’ex leader de la rébellion s’est retrouvé sur le continent asiatique où il vit véritablement comme un fugitif entre la Turquie et le Qatar, dépourvu de tous documents officiels. Et même dans cette vie de fugitif, il ne renonce pas à son projet de porter atteinte au régime en place en Côte d’Ivoire. Dans sa cavale, Guillaume Soro était devenu l’ami de la quasi-totalité des régimes de coups d’Etat dans la sous-région à qui il prodigue ses conseils d’expert en rébellion et en soulèvement armé dans le seul but de fragiliser un régime : celui d’Alassane Ouattara. Et comme rien ne lui réussit malgré les prédictions de ses nombreux oracles, Guillaume Soro était devenu l’ombre de lui-même.

Il a même été oublié par les Ivoiriens, qui ont compris que la seule politique qui vaille, c’est celle du développement et du bien-être des populations. Et ce travail, Alassane Ouattara le fait bien, et même très bien. Avec son passé communiste, Soro a dû se poser cette question du fameux traité politique de Lénine que se posent tous les marxistes-léninistes face à une situation difficultueuse : « Que faire ? ». C’est dans la réponse à ce « Que faire ? » que Soro a instruit ses communicants de monter le scénario digne d’un film d’espionnage écrit par un cinéaste amateur où les preneurs d’otage supposés étaient à mille lieues de l’otage alors qu’ils étaient déjà annoncés dans la capitale turque où le rapt devrait avoir lieu.

Malgré cette incongruité aussi grosse que le nez en plein visage, Soro et son quarteron de communicants ont continué à jouer dans leur film dont le point culminant était cette sortie de ce dimanche 12 novembre 2023. Comme l’a bien indiqué un confrère, Guillaume a simplement fait du Soro. Toutes les fois qu’il se sent rangé aux oubliettes, il créé une tempête dans un verre d’eau, rien que pour faire du bruit dans la seule intention d’exister. C’est ce à quoi répond la sortie médiatique du patron de l’ancienne rébellion en Côte d’Ivoire. Mais à y voir de près, Guillaume Soro est un homme fini, désespéré et désemparé. Ce dimanche, les ivoiriens ont vu un homme au visage émacié dont le discours sonne comme le chant du cygne. Plus grave, Henri Konan Bédié, qui lui offrait de temps à autre une oreille attentive, est décédée. L’un mis dans l’autre, Soro s’est rendu compte que dans sa cavale, plus personne ne parle de lui et plus personne ne s’intéresse à lui. En d’autres termes, Soro n’intéresse plus les Ivoiriens. Dans un tel cas de figure, la seule alternative qui s’offre à lui, c’est de rentrer et advienne que pourra.

 A son retour, il fera au moins les choux gras de la presse et de certaines officines politiques.

C’est le véritable objectif qu’il recherche. Sinon, s’il voulait véritablement retourner dans son pays malgré tous les risques, il l’aurait fait depuis des lustres. C’est donc ce qui justifie cette frénésie politico-médiatique où Soro est le seul à taper son tam-tam, le seul à faire le chœur et le seul à danser. Dans tous les cas de figure, Guillaume Soro est un ivoirien et il peut rentrer dans son pays comme il le souhaite.

Cependant, à son retour il devra s’attendre à rendre des comptes à cette « justice émasculée ». Comme le disent les sages, quand Dieu veut punir le chien, il lui place une plaie au bon milieu de sa tête. C’est ce qui arrive à Guillaume Soro.

Kra Bernard

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