Décriée depuis l’ouverture de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023), la vente des tickets sous le manteau continue de battre son plein, a constaté l’AIP, mardi 06 février 2024.
Un citoyen, qui a requis l’anonymat, a déclaré avoir été approché discrètement par un agent d’un point de vente proposant de lui fournir des billets de 15 000 Francs CFA pour 35 000 FCFA et ceux de 20 000 Francs à 40 000 FCFA, ignorant ainsi l’appel de la Confédération africaine de football (CAF) et du Comité d’organisation de la CAN (COCAN) à se rendre dans les points de vente physiques pour acheter leurs billets.
A Yopougon Texaco, en face de la poste, de nombreux supporters attroupés autour d’un revendeur se faisaient livrer des tickets sans être inquiétés.
Le marché noir est fourni en tickets tandis que les points de ventes agrées dont celui de l’agence de la poste de Postel 2001, situé dans la commune du Plateau, évoque une indisponibilité du réseau pour mettre à la disposition des supporters des tickets. Ce dysfonctionnement perdure depuis le vendredi 02 février, au grand dam de nombreux supporters qui depuis les 1/4 quarts de finale peinent à s’acheter un ticket.
« Je suis fatigué d’attendre. Ce n’est plus la peine. Le match se joue à 17H et jusqu’à 14H, on continue de parler de problème de réseau », avait exprimé S. Kévin, un informaticien qui n’avait pas pu obtenir les tickets pour assister à la rencontre des quarts de finale entre le Nigeria et l’Angola avec ses collègues.
Un agent du ministère de la Transition numérique travaillant dans l’immeuble du Postel 2001, a effectué plusieurs allers et retours entre son bureau et le rez-de-chaussée, sans obtenir le moindre billet.
« Nous travaillons de 7H30 à 16H30 et vendons trois catégories de billets: la C1 (20 000 FCFA), la C2 (15 000 FCFA) et la C3 (5 000 FCFA). Malheureusement, nous sommes confrontés à un problème de réseau sur le site depuis ce matin », a insisté la responsable de la vente des billets à l’agence postale du Postel 2001.
Frustrée, Assiry Lauraine Emmanuelle a expliqué qu’elle était présente depuis 3H30 et n’a trouvé que deux personnes à son arrivée. Après avoir accédé à la salle à 8H, la responsable de l’agence leur a annoncé que le site n’était pas disponible et qu’il fallait attendre, alors que certains ressortaient curieusement avec des billets en main. Si le réseau reste indisponible à Postel 2001 pour imprimer et vendre des billets aux supporters, tout comme à Playce, à Prima, à la Poste et à la marie de de Treichville, selon des indiscrétions, comment expliquer la disponibilité des billets sur le marché noir ?
Les tentatives de l’AIP pour avoir des explications auprès de la commission du COCAN chargée de la billetterie sur ce qui est devenu un épiphénomène depuis le début de la CAN 2023 sont restées vaines.
(AIP)