Sangaré Yacouba, coordonnateur du festival Ciné Droit Libre : ‘’On peut avoir accès à la justice sans argent parce que c’est un droit’’





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La 10ème édition  du festival ‘‘Ciné Droit Libre’’s’est tenue du 14 au 17 novembre 2018 dans la ville d’Abidjan. Les festivités  de ce rendez-vous cinématographique international consacré aux films sur les droits humains et la liberté d’expression en Afrique, ont tourné autour du thème ‘‘Justice, levez-vous !’’.

 Pendant quatre jours, plusieurs films réalisés sur la problématique des droits humains et de la liberté d’expression en Afrique ont été diffusés sur le grand écran dans plusieurs espaces dont le lycée garçon de Bingerville, l’Institut Goethe-Espace Balafon à Cocody, Yopougon Siporex-Sogefiha, le village d’Agbabou à Port-Bouët, l’Institut français au Plateau et Gbatanikro à Treichville. Les projections étaient suivies de débats très enrichissants.

Toute chose qui, à en croire le coordonnateur du festival, Sangaré Yacouba, montre l’intérêt du thème de cette 10ème édition de Ciné Droit Libre. "Nous avons eu quatre jours d’intenses activités qui se sont bien déroulées sans incidents majeurs. Hormis quelques contraintes dues aux intempéries, le festival s’est bien déroulé. Nous avons eu des panels et des débats de qualité, après les projections de films.

Le panel sur le thème "La justice ivoirienne à l’épreuve de la crédibilité et de l’impartialité" à l’Institut français, qui a vu la participation d’invités de marque engagés dans les questions relatives à la protection droits humains, tels que  Samira Daoud, directrice-régionale adjointe d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et du centre et de la Secrétaire d’Etat, auprès du garde des sceaux, ministre de la Justice, chargée des Droits de l’homme, Aimée Zebeyoux, a permis aux participants de décortiquer la nouvelle loi sur la justice qui permet l’accès de toutes les populations à la justice’’, a déclaré le coordonateur, à la clôture du festival.

Sangaré Yacouba a aussi indiqué que les panels ont permis de découvrir l’expérience des cliniques juridiques initiées par l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire. Aussi, à l’image des cliniques médicales qui reçoivent des malades, ces cliniques juridiques sont des lieux où l’on donne toutes les informations sur la justice, sur la façon dont la population peut avoir accès à la justice.  Et les femmes juristes ont réussi, à travers ce concept, à sensibiliser plus de 400 mille personnes. Selon le coordonnateur du festival, c’est ce qui a motivé le thème de cette édition.

"Donc il ne  faudrait pas que les gens s’adossent  seulement à des préjugés sur la justice en disant que la justice est corrompue ou qu’elle est chère. On peut avoir accès à la justice sans argent parce que c’est un droit", a-t-il ajouté.

Les projecteurs se sont éteints sur la 10ème édition de Ciné Droit Libre à l’Institut Goethe, dans la nuit du 17 novembre, après un concert live de l’artiste-poète Alain Tailly, également engagé dans le combat de la protection des droits humains.

Solange ARALAMON

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