Grâce au maire Thomas Camara, Katiola dispose de 36 pompes à motricité humaine et électrique
Les difficultés d’accès à l’eau potable sont un problème réel en zone rurale. À Katiola, la capitale du Hambol, le maire a trouvé la solution en installant des pompes communautaires pour le plus grand bonheur des populations. Et les témoignages ne manquent pas : « Je pense que c’est de l'eau potable. C’est plus pur que ce qu'on reçoit des robinets à la maison (...). Presque tous ceux qui sont dans les parages viennent prendre l’eau ici », nous explique Konaté Mariam, aide-soignante dans le quartier de Dimbékaha, qui, comme de nombreuses autres femmes, vient s’approvisionner en eau potable, dans le forage le plus proche.
En fait, ces pompes ont démontré leur utilité pour toutes les couches sociales. « Je viens chercher l'eau ici parce que j'ai des problèmes chez moi. On a de l'eau propre par rapport à l'eau de pompe », témoigne Touré Pélagie, cultivatrice à Lafonkaha.
Joséphine Koné, restauratrice et également présidente de la Fédération des associations féminines de Katiola (FAFKA), ne dit pas le contraire : « Au restaurant, c’est l’eau de forage que j’utilise en cette période de saison sèche, parce que depuis novembre, l’eau ne coule plus dans le robinet chez moi. Donc, c’est l’eau du forage qui est proche de chez moi, précisément à la mairie, que j’utilise pour mener mon activité. Et l’eau de forage est d’une très bonne qualité. Les clients ne se plaignent pas quand ils en boivent ».
Un an après son accession à la tête de la commune de Katiola en 2013, le maire Thomas Camara a été confronté à l'épineux problème du manque d'eau dans les pompes suite à une grande sécheresse. La ville de Katiola était approvisionnée en eau potable par deux camions citernes par jour en provenance de Bouaké. L’Etat a alors décidé de construire une nouvelle station de traitement d’eau. Mais, en attendant la mise en œuvre de ce projet et soucieux du bien-être de ses administrés, le maire a, depuis lors, déployé les grands moyens pour doter tous les quartiers de la ville en forages équipés de pompes à motricité humaine ou électrique.
Gervais Touré, responsable de l’ONG Pékan, qui a réalisé une étude sur l’impact des forages sur les populations de Katiola et environs, recommande par contre la mise en place de comités de gestion des pompes pour leur durabilité et un bon suivi.
En attendant de passer la main aux populations pour la gestion (réparations et suivi), le député-maire Thomas Camara assure personnellement toutes les réparations des pompes dès qu’une panne lui est signalée.
Modeste KONÉ