Pourvu que la résidence de Soul ne soit pas "dissoute" 





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La libération de Soul To Soul remobilise les militants et sympathisants de GPS. Depuis sa sortie de prison le 23 février 2024, la résidence de Koné Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul ne désemplit pas. L'ambassadeur plénipotentiaire de Générations et Peuples Solidaires (GPS) chargé du protocole avec rang de vice-président, reçoit beaucoup de visites. En effet, des amis et parents de l'ex-détenu, des personnalités religieuses, coutumières, des figures du monde culturel, et de bien d'autres domaines, défilent chez lui pour lui témoigner leur solidarité après son séjour carcéral de près de 5 ans. Les images de ces visites, tout comme celles de nombreux cadres, militants et sympathisants de GPS qui affluent vers cette résidence, sont abondamment relayées sur les réseaux sociaux. A travers ces publications, les Ivoiriens et l'opinion internationale constatent la popularité du vieux compagnon de Guillaume Soro. Difficile donc, face à ce ballet, de ne pas s'inquiéter et de ne pas se poser des questions. Ces visites dont le rythme augmente jour après jour pourront-elles se poursuivre sans entraves venant du pouvoir ? Cette résidence ne fera -t-elle pas l'objet d'une interdiction d'accès comme l'a été l'ex-quartier général de GPS à la Riviera Golf ? Les autorités ne vont-elles pas prétexter d'une prétendue dissolution de GPS pour empêcher ces retrouvailles au domicile de Soul To Soul ? Espérons que rien de tout cela ne se produise pour le bonheur des soroistes et des Ivoiriens qui, après la communion nationale autour de la CAN réussie par la Côte d'Ivoire et remportée par les Éléphants, souhaitent un renforcement de la décrispation née de la libération de dizaines de détenus politiques. Nul n'est dupe. Au delà des membres de GPS, qu'ils soient des célébrités ou des anonymes, tous ces visiteurs, qui montrent leur joie d'être filmés ou photographiés aux côtés de Soul To Soul, savent bien que leur hôte symbolise aujourd'hui la fidélité au leader de GPS. Ils ne peuvent donc pas venir montrer publiquement tant d'affection pour Soul To Soul, tout en ayant de la haine pour Soro.  En somme, cette affluence à la résidence du diplomate, confirme que loin d'être isolé et détesté en Côte d'Ivoire, son patron Guillaume Soro, malgré les poursuites judiciaires à son encontre, et malgré l'exil à l'extérieur du pays qui lui est imposé depuis 2019, reste populaire en Côte d'Ivoire. Pourtant, c'est cette popularité qui lui vaut la longue traque qu'il subit.  Souvenez-vous ! Lorsque pour divergence de vues, il décide en février 2019, de quitter le Rhdp et de démissionner de la présidence du Parlement pour briguer la magistrature suprême, sa résidence de Marcory ne désemplissait pas. Des Ivoiriens, issus de diverses couches sociales et professionnelles, se succédaient chez lui pour lui exprimer leur soutien. Dans la continuité de ces rencontres, Guillaume Soro ira au contact des populations dans le Tchologo, le Hambol, le Poro, le Gbêkê... La ferveur suscitée par cette tournée va provoquer une série d'entraves. Des envoyés du parti au pouvoir seront dépêchés dans des localités pour demander aux habitants de ne pas recevoir l'ex-Premier ministre. Des camions transportant des vivres ou des matériaux de construction qu'il envoyait à des populations dans le besoin ont été arraisonnés par les forces publiques. La liste des actes de sabotage de cette tournée est longue.  Vous connaissez la suite de cette persécution qui atteindra un pic le 23 décembre 2019. Ce jour-là, l'ex-procureur Adou Richard se souviendra subitement que Guillaume Soro, qui circulait librement en Côte d'Ivoire depuis des années et qui s'apprêtait à regagner son pays au vu et au su de tous après une tournée européenne, arrivait à cette date à Abidjan pour faire un coup d'Etat. Espérons que les esprits aient vraiment changé et que l'on ait véritablement décidé d'aller à la paix.   

                            

 Cissé Sindou

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