Après sa réélection, place aux nouveaux défis
Le président sortant de la plateforme nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire, Théodore Zadi Gnagna a été réélu à l’unanimité, à la tête de la Confédération syndicale nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (nouvelle dénomination de la plateforme nationale) à l’issue du premier congrès ordinaire tenu les mercredi 3 et jeudi 4 avril 2024, à Yopougon.
Ce congrès qui s’est déroulé autour du thème : «Quelle Plateforme Nationale face aux défis du monde du travail, dans un contexte de trêve sociale ?» a été l’occasion pour le président nouvellement élu de décliner ses missions pour les cinq prochaines années. Il s’agit pour lui et son équipe de continuer à s’inventer, à se mobiliser, à travailler dans tous les secteurs d’activité à savoir le secteur public, le privé, le formel, l’informel et pourquoi pas le secteur agricole où les travailleurs ont besoin d’être soutenus et d’être accompagnés.
« Notre mission sera d’élargir notre rôle à tous les secteurs de l’emploi où les travailleurs ont besoin d’être soutenu. Où l’illégalité du travail bat son plein, où les travailleurs sont –esclavagisés-, nous serons là pour les aider à sortir du noir », a-t-il promis.
La plateforme se battra, a-t-il poursuivi pour les années à venir en faveur des travailleurs du secteur privé en faisant en sorte que le Salaire minimum interprofessionnel (SIMG) qui est de 75 000 FCFA passe à plus de 120 000 FCFA, estimant que le budget de l’Etat peut permettre de tenir.
Les travailleurs du secteur agricole n’ont pas été omis. La Confédération syndicale entend faire en sorte que le Salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 15 000 à 33 000 FCFA soit à la mesure du SMIG.
Pour lui, vu le coût de la vie, l’augmentation du coût de l’électricité, il faut que notre pays fasse progresser la situation financière des travailleurs, ajoutant que la plateforme travaillera pour que les conditions des travailleurs du privé soient améliorées.
Pour les fonctionnaires, le syndicaliste entend faire en sorte que les primes trimestrielles soient généralisées à l’ensemble de la fonction publique, estimant que, si grâce à la lutte, tous les fonctionnaires bénéficient de la prime de logement, il n’est pas logique qu’une partie d’entre eux perçoivent des primes trimestrielles au détriment des autres. « Il faut que cette injustice soit réparée », a-t-il lancé promettant de continuer le travail pour que la prime du 13e mois qui correspond à 1/3 du salaire du fonctionnaire, que cette prime corresponde aux 100 % du salaire du fonctionnaire.
La confédération syndicale, a-t-il résumé, sera une plateforme attachée au dialogue social comme instrument privilégié de règlement de ses principales revendications, une plateforme également attachée aux valeurs de la démocratie, de la justice et de l’équité de la liberté et de la paix, de la dignité des travailleurs. Une plateforme défendant en outre le droit de grève comme droit fondamental inscrit dans les textes internationaux et nationaux.
Lambert KOUAME