Une vue des journalistes qui ont pris part à l'atelier de restitution des travaux du forum des médias de Lomé
Le Réseau des médias africains pour la santé et l'environnement ( REMAPSEN) a procédé à la restitution des travaux du forum de Lomé sur la santé infantile qui a eu lieu du 21 au 23 novembre 2023.
Au cours de cet atelier qui s’est déroulé le mardi 7 mai 2024 au siège de l’Agence ivoirienne de presse (AIP) d’Abidjan-Plateau, le PCA du REMAPSEN, Bamba Youssouf, a invité les journalistes ivoiriens à s’impliquer davantage dans la problématique de la santé infantile, de la vaccination et de la nutrition.
Le responsable de la communication de la Direction de coordination du Programme élargi de vaccination (DC-PEV), Dr Yéboua Amoikon, dans son intervention, a fait savoir que les vaccins de routine sont complètement gratuits pour la tranche d’âge de 0 à 23 mois ainsi que pour les filles à partir de 9 ans pour le vaccin contre le cancer du col de l’utérus, et les femmes enceintes.
« De 2022 à 2023, plus de 4,7 millions de personnes ont été vaccinées contre le PENTA 3 (tétanos, rougeole, cancer du col de l’utérus), à la faveur du programme social du gouvernement (PSGouv). Ce programme social concernait aussi le tétanos, la rubéole, la poliomyélite, la fièvre jeune, la rougeole, l’hépatite B… », a-t-il confié.
Il a regretté la faiblesse des chiffres à cause du non-respect du calendrier de vaccinations de routine des nourrissons par leurs mères, l’insuffisance de supervisions du niveau central vers les structures décentralisées, la forte dépendance du financement par les partenaires de la plupart des actions… Et surtout le non-respect de la gratuité des vaccins dans nombre de centres de santé. Il a d’ailleurs invité les populations à dénoncer les agents de santé qui exigent de l’argent en contre-partie des vaccins.
A sa suite, Dr Aka Bekroudjo du Programme national de Nutrition (PNN) s’est appesanti sur le volet nutrition. Pour lui, la malnutrition et la faim invisible constituent «une menace sanitaire ». « Notre objectif est de contribuer à l’amélioration de la survie et du mieux-être des populations vulnérables, en particulier les nouveau-nés, les femmes, les adolescents et les personnes souffrant de pathologies telles le VIH, le diabète, l’hypertension, etc. », a-t-il expliqué.
Dans son exposé, il a indiqué que le tableau n’est pas tout à fait sombre. Il note quelques embellies dont la prévalence de la malnutrition aiguë qui, de 7,5% en 2012 est passée à 6,0% en 2016. La prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans diminue progressivement de 29,8% en 2012 à 21,6% en 2016. Quant au Taux d’allaitement maternel exclusif, il a successivement progressé de 12,1% en 2012, à 23,5% en 2016 et 34% en 2021.
Quant à la spécialiste en nutrition du bureau UNICEF Côte d’Ivoire, Mme Anne Marie N’dak, elle recommande pour la prévention en carence du supplément micro nutritionnel, un dépistage précoce pour une meilleure prise en charge du malnutri. Elle a indiqué que l’Unicef appuie la Côte d’Ivoire pour avoir des aliments locaux de qualité pour les enfants de moins de 6 ans vu que les aliments de cette frange de la population vulnérable sont importés.
Sur le forum des médias, la coordinatrice nationale du REMAPSEN, Bintou Sanogo, a informé qu’il visait à former les journalistes à la maîtrise de questions liées à la promotion de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique. Mais aussi à impliquer les journalistes des 24 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar à accompagner les acteurs nationaux et internationaux dans la promotion de ces trois questions par la diffusion d’au moins 150 productions.
Solange ARALAMON