‘’Fils naturel’’ d’Houphouët-Boigny, fête de ses milliards, cigares et vaisselles à son effigie, les pièces de 250F qui ornent sa douche privée à Daoukro,… : Ces petites ‘’fables’’ qui ont forgé le mythe Bédié





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dont près de 73 ans passés en politique, une longévité politique exemplaire et à nul pareil, dont 63 ans au service de la construction de la Côte d'Ivoire, même s’il en parle très peu lui-même. C’est d’ailleurs très jeune qu’il rejoint les rangs du PDCI-RDA pour travailler au rayonnement de ce Parti. Sa longue et riche carrière politique et administrative a débuté comme Sous-directeur de la Caisse de compensation et des prestations familiales de la Côte d'Ivoire de 1958 à 1960 à Abidjan avant de rejoindre l'Ambassade de France aux États-Unis, en 1960, comme Conseiller. En 1961, le jeune Henri Konan Bédié est nommé parmi les 13 premiers Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la nouvelle République de Côte d’Ivoire, et rejoint la nouvelle Ambassade de Côte d'Ivoire au États-Unis et au Canada. Dès son retour en 1964, après le 5è Congrès ordinaire du PDCI-RDA de 1965 où il brille, c’est le Ministère délégué à l'Economie et aux Finances qui l’accueille, dès 1966 et ce, jusqu’en 1977, où il part à la Banque mondiale auprès du Président Robert Mc Namara, après son départ du gouvernement en juillet 1977. Il revient en 1980 pour être élu député de Daoukro, sa ville natale, puis Président de la nouvelle Assemblée nationale. En 1985, avec la politique de communalisation, il est élu maire de Daoukro. Depuis 1980, il n'a cessé d’occuper des postes électifs au plan national. Président de l'Assemblée nationale, il le sera pendant 13 ans avant de devenir Chef de l’Etat et Président de la République, après le décès du Président Felix Houphouët-Boigny, le 07 décembre 1993. Grand diplomate, avocat et économiste chevronnés, grand planteur, Henri Konan Bédié a subi des accusations plus que personne d’autres parmi les hommes politiques et hommes d'Etat en Côte d'Ivoire. Tellement de ‘’fables‘’ ont été racontées sur lui, des accusations grotesques qui ont fini par forger le ‘’mythe Bédié’’ dans l’opinion publique, tant nationale qu’internationale.

‘’fils naturel’’ du Président fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny. Que n’a-t-on pas dit de la prétendue mère, ghanéenne d’origine, fille de ménage de Koné Samba Ambroise de Dimbokro, compagnon du Vieux’’, avec qui le Président Félix Houphouët-Boigny aurait eu une liaison d’un soir au domicile de son ami Koné Samba Ambroise pour l’engendrer ? Devant ses succès professionnels et gouvernementaux, sa ‘’bonne étoile’’, certains de ses détracteurs diront que c’est tout simplement  parce qu’il était le ‘’fils’’ de l’autre. Dans une tentative désespérée de le discréditer absolument lorsqu’il accède à la magistrature suprême, en 1993, on tentera même de lui trouver une ‘’seconde mère’’. Un homme a deux mères ? Devant toute cette billevesée, le Président du PDCI-RDA restera stoïque et gardera le silence.

 . Les milliards que le ‘’Vieux’’ lui a laissés

La 4è ‘’fable’’, c’est l’argent que le Président Félix Houphouët-Boigny lui aurait laissé pour gérer le pays après sa mort. En effet, dès que le Père fondateur meurt, alors que le pays est au plus mal financièrement et économiquement, on parle même de moins d’un milliard de francs CFA dans les caisses de l’Etat, au soir du 07 décembre 1993, le pays rebondit financièrement d’un coup. Du cash arrive de toutes parts, de sorte que le 22 décembre 1993, les fonctionnaires et agents de l’Etat, et même les retraités, véritables laissés pour compte à cette époque, passent tous à la caisse. Ce qui n’était pas arrivé depuis des lustres. La rumeur voudra que le ‘’Vieux’’ ait laissé des cantines entières d’argent à Bédié pour gérer le pays en son absence. La même ‘’fable’’ racontera que Félix Houphouët-Boigny avait fait garder des ‘’cantines d'argent’’ au Vatican pour le Président Bédié auprès du Pape Jean-Paul II, et que c'était cet argent qu'il avait utilisé pour payer les fonctionnaires et les retraités, en plus de la bourse des étudiants après le décès d'Houphouët, le 31 décembre 1993. Alors qu’il n’en fut rien de tout cela !

 . Les pièces de 250F qui ornent les murs de sa salle de bains

Ça, c’est le comble de toutes les fables ! Après le coup d’Etat militaire du 24 décembre 1999, la soldatesque du Comité national de salut public (CNSP) effectue une descente au domicile du Président Bédié à Daoukro, fait filmer une salle de bain où, dira-t-on, il y avait des pièces de 250 FCFA comme éléments de décoration des murs et du sol. Le reportage télévisé secouera l’opinion publique nationale. ‘’La salle de bain de Bédié était entièrement décorée de pièces de 250 FCFA’’, fera-t-on dire. Une grosse intoxication visant à le salir et à le discréditer pour justifier le putsch. A la vérité, dans cette salle de bain, c’était des peintures murales tout simplement. C’est-à-dire des carreaux avec des photos. Pas une seule pièce de 250 F CFA n’était en vrai dans cette salle de bain. Personne n’a osé démentir par la suite et ce, pour mieux habiller l’intoxication.

Le Président Henri Konan Bédié a subi une adversité terrible qui a toujours voulu le présenter, tantôt, comme un fêtard, tantôt, comme un incompétent, voire même un fainéant. Des informations malveillantes, très méchantes mêmes, pour tenter d’abattre l’homme dont l’intelligence, la capacité d'action, la fécondité d’idées, l’ingéniosité et la simplicité en ont fait tout simplement ‘’le meilleur de sa génération’’. Evidemment, la posture, le positionnement et l’ascension d’Aimé Henri Konan Bédié a créé des envieux, des jaloux, et des craintes pour l’avenir. On a essayé alors d’utiliser le discrédit pour le démoraliser et l'abattre, d'abord, auprès de Félix Houphouët-Boigny lui-même, ensuite, auprès des populations et des militants de son parti, le PDCI-RDA, et enfin auprès des partenaires économiques et financiers de la Côte d’Ivoire partout dans le monde. Tour à tour, on a tenté de la présenter, comme un ultra nationaliste, ivoiritaire même pour certains, et un xénophobe, jaloux et haineux avec la rancune tenace, et un brin tribaliste. Mais, en vérité, des attaques qui ne résistent pas du tout quand on le côtoie de près. Sa longévité politique et sa bonne santé physique sont là pour témoigner de la vie saine sur tous les plans qu’il mène. Pour la succession de Felix Houphouët-Boigny, le Président Bédié a essuyé des adversités terribles au sein de la machine du parti-Etat qu’était le PDCI-RDA. Du ‘’généralissime’’ Philippe Grégoire Yacé à Alassane Dramane Ouattara, en passant par Emmanuel Dioulo, et les cadres de son aire ethnosociologique, Bédié les a tous a coiffés à l'arrivée ‘’sans bruit’’ et sans violence. Au PDCI-RDA, depuis son entrée au Bureau politique en 1965, cela fait 56 ans qu'il est parmi les grands dirigeants de ce parti. Cela fait aujourd'hui 28 ans que le Président Bédié est à la tête du PDCI-RDA. Aujourd’hui, malgré tous les coups qu’on lui a décochés, c’est encore lui qui dresse le couvert pour le banquet de la réconciliation nationale à travers le ‘’Dialogue politique national inclusif’’. D’abord, en essayant de reconstituer la grande famille ‘’houphouétiste’’ si chère à Félix Houphouët-Boigny de son vivant. Sa trop grande confiance en l'homme, sa nature toujours optimiste font qu'il renaît toujours après les coups assassins qu’on lui porte toujours dans le dos. C’est pourquoi, il reste le ‘’Sphinx’’, ‘’le meilleur de sa génération’’, le meilleur encadreur de la nouvelle génération, et le vrai protecteur de l'œuvre politique, de la vision sociale et de la doctrine économique du père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne. De ses débuts, lorsqu'il a été nommé Ambassadeur aux États-Unis, ils n’étaient que 3 personnes à faire tout le travail. C’est-à-dire animer le service diplomatique et consulaire, le service économique et commercial, faire le marketing et le lobbying auprès des autorités du pays hôte, des opérateurs économiques et financiers et les partenaires au développement, assurer le service administratif quotidien d'un consulat, à savoir envoyer des notes au pays, recevoir les étudiants, organiser les séjours, trouver des logements et être des tuteurs et surveillants. Ces 3 personnes, c’était lui, Henri Konan Bédié, chef de mission, son épouse, la très gracieuse Henriette Konan Bédié, et une secrétaire pour faire tout ça pendant plusieurs mois avant qu’un nombre de fonctionnaires ne viennent étoffer l’équipe pour occuper certaines tâches, mais ils ont continué à avoir encore plusieurs taches en dehors du grand rôle protocolaire que joue un ambassadeur et son épouse dans le pays d'accueil pour donner une image respectable aux yeux des dirigeants du pays qui les reçoit. Oui, Henri Konan Bédié a beaucoup fait...


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