Les journalistes ivoiriens ont suivi la formation avec une attention particulière
La Fondation Merck KGaA (MERCK), entreprise allemande qui opère dans les domaines de la pharmacie et de la chimie, en partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), a organisé mercredi 22 mai 2024, à Abidjan, une formation sur la santé, à l’endroit d’une cinquantaine de journalistes issus des médias ivoiriens.
La formation, assurée par des experts médicaux et d’éminentes personnalités des médias, a été une belle occasion pour les journalistes d’en savoir encore plus sur la stigmatisation autour de l’infertilité et de promouvoir un mode de vie sain afin que les objectifs de la campagne soient atteints.
Cette rencontre avait aussi pour objectif de créer un changement culturel dans le but de briser la stigmatisation liée à l’infertilité, de soutenir l’éducation des filles, de lutter contre les violences basées sur le genre (VBG), de mettre fin au mariage des enfants et de favoriser l’autonomisation des femmes à tous les niveaux.
Il s’agissait pour les organisateurs de présenter le rôle important que jouent les médias dans ce secteur. Le professeur Coulibaly Fouzégué Amadou, maître de conférences à l’Université de San-Pedro, biologiste, chef de Laboratoire à la Clinique Médicale Janickā Abidjan et ancien boursier de la Fondation Merck, s’est appesanti sur la prévention de l'infertilité, le lien entre l’infertilité et les maladies infectieuses et l’infertilité masculine.
« L’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant. Les hommes peuvent souffrir de la pression sociale alors que la femme peut être victime de stigmatisation à cause de l’infertilité. Les principales causes d’infertilité dans le couple sont, du côté de l'homme, l’absence de fabrication de sperme (Azoospermie) ou la fabrication d'une mauvaise qualité de sperme. Par contre chez la femme, ce sera l’absence ou les troubles de l’ovulation, les trompes bouchées, les Infections sexuellement transmissibles, les avortements et l’utérus peu favorable à la nidation à cause des fibromes. Aussi, chaque frein à la physiologie de chacun des conjoints est un facteur d’infertilité dans le couple », a expliqué le biologiste. Avant de présenter les traitements qui peuvent « sauver les couples ». Il s’agit selon le spécialiste, du traitement des infections par des antibiotiques, le traitement des spermes par des antioxydants et des hormones. Sans oublier l’assistance médicale à la procréation (AMP) ou encore la chirurgie à ventre fermé (Trompes) ou à ventre ouvert (fibromes).
« Ensemble, nous pouvons créer un changement de culture », a-t-il indiqué. Il a profité pour sensibiliser les uns et les autres sur une bonne hygiène de vie pour se mettre à l’abri de surprises désagréables dans leurs couples.
La formation des médias sur la santé fait partie du programme de sensibilisation communautaire de la Fondation Merck. Elle est organisée régulièrement pour souligner le rôle important que jouent les médias pour influencer la société afin de créer un changement culturel dans le but de briser la stigmatisation autour de l’infertilité en général et des femmes infertiles en particulier.
Cette année encore, la Fondation Merck a lancé le Prix de reconnaissance pour la lutte contre le diabète et l’hypertension et le prix des médias africains « Plus qu’une mère » qui permettra de récompenser les meilleures productions sur ces différentes thématiques.
Solange ARALAMON