Depuis l'ouverture officielle des obsèques du président Henri Konan Bédié, il y a un défilé discontinu des autorités de ce pays, des Ivoiriens de tous les rangs, des non Ivoiriens de tous les postes et grades. Chacun y est allé de ses mots pour "rendre hommage" au vieux. On a entendu de la bouche de ceux qui l'ont insulté, vilipendé, hier, juste avant son décès « il était un père pour moi »; d'autres de dire: « ce fut un grand homme au service du pays »; d'autres encore : « il aimait véritablement la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens » ou « Bédié était un homme affable, ouvert et accueillant ». On s'étonne de les entendre dire tout le bien du Président Bédié. Ah bon! Et donc c'est à ce père ou à ce cher frère, qu'on a adressé toutes les vilaines paroles et calomnies? C'est à ce grand serviteur, à cet homme exceptionnel qu'on a porté tous les coups funestes? C'est cet homme qui aimait bien la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens, ouvert et accueillant, qu'on a traité de xénophobe, accusé de tous les péchés ? Ce ballet d'hypocrisie et de larmes de crocodile démontre à merveille la fourberie et la filouterie du politique sous les tropiques. Comme le disent les Bété "Gazékagnon", c'est une fois mort que vous avez des parents qui vous reconnaissent des qualités.
EDDY PEHE