Quatre ans après la Covid-19, l’Union Européenne va soutenir le développement des fruits tropicaux en Côte d’Ivoire





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Mats Lilieflt, membre de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire



L’Union européenne a décidé de soutenir le développement de la production des fruits tropicaux en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs ce qui justifiait sa présence à Abidjan à travers une forte délégation, le mardi 28 mai dernier, à un atelier de restitution d’une étude menée sur la résilience des fruits tropicaux en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19.

Dans l’incapacité de produire, sur leurs sols, les fruits tropicaux tels que la banane, l’ananas, en raison d’un climat défavorable, les pays de l’Union Européenne n’ont d’autres choix que de se pencher vers certains pays de l’Afrique comme la Côte d’Ivoire, pour s’approvisionner. Une meilleure production de ces fruits en terre ivoirienne est donc une assurance que les marchés européens seront très bien approvisionnés.

Cependant, à l’instar de tous les secteurs d’activité, la filière fruits tropicaux a été impactée par la Covid-19 et il faut donc un certain appui pour sa relance. L’Union Européenne s’est positionnée comme un principal soutien pour un développement de ladite filière en Côte d’Ivoire.

« Les Européens sont de grands consommateurs de fruits tropicaux. Nous importons des quantités assez considérables de fruits tropicaux notamment de la Côte d’Ivoire, surtout des bananes, des ananas, des mangues, des anacardes. Nous sommes très attachés à ces fruits, il n'y a donc aucun consommateur en Europe qui peut s’imaginer une vie sans avoir des bananes dans les supermarchés par exemple. On sait que c’est un secteur qui a des problèmes de développement. Ils ont souffert aussi de la pandémie à Covid, donc on va apporter notre soutien pour que ces filières puissent se développer afin qu’on puisse avoir ces fruits chez nous…. Pour nous, c’est précieux », a soutenu Mats Lilieflt, représentant de la Délégation de l’Union européenne, conseiller comercial de la délégation de l’Union européenne à Abidjan, tout en précisant que l’appui de son institution sera fonction des résultats de l’étude sur la résilience des fruits tropicaux en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. Une étude qui a été menée par le Conseil national des exportations de Côte d’Ivoire. 

De son côté, Moussa Coulibaly, l’expert en charge de ladite étude, a fait savoir que les défis auxquels est confrontée la filière fruits tropicaux sont de divers ordres. Au niveau organisationnel, il plaide pour une meilleure organisation des acteurs de la filière. S’agissant de la production, il demande des actions concrètes de l’Etat de Côte d’Ivoire, et de tous les partenaires. Au niveau de la transformation, l’expert estime qu’il faut la transformation des produits locaux.  

 Dans un rapport sur l’analyse du marché de la banane, publié en 2020 par l’Organisation des nations unis pour l’alimentation et l’agriculture, il est mentionné que les exportations de bananes de l’Afrique ont enregistré une baisse estimée à 21,8 % en 2020, avec un volume total qui est tombé à environ 630 000 tonnes. Ce recul, selon le rapport, est dû aux difficultés qui ont touché la production, la récolte et le transport des bananes en raison de la covid-19 et qui ont entraîné une hausse des coûts et une moindre capacité à concurrencer les bananes moins chères d’Amérique latine. «Le principal exportateur de la région, la Côte d’Ivoire, aurait enregistré en 2020 une baisse de 24,4 pour cent de ses exportations, qui auraient chuté juste sous la barre des 330 000 tonnes, les contrats négociés précédemment avec les importateurs ayant été interrompus sous l’effet de la pandémie », lit-on dans ledit rapport.

Gaël ZOZORO

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