Le porte-parole du PDCI, Dr Soumaïla Bredoumy a affiché son inquiétude sur la dette de la Côte d’Ivoire
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est encore revenu à la charge sur la dette de la Côte d’Ivoire. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 19 juin 2024, au siège du parti, à Abidjan-Cocody, son porte-parole, Dr Soumaïla Bredoumy n’a pas manqué de donner l’alerte quant à « la dette qui s’alourdit d’année en année »
« Notre pays traîne une dette qui s’alourdit d’année en année, conséquence, déficit budgétaire. Chaque année, la dette s’accroît entre 1000 et 5 000 milliards », a révélé le parlementaire qui, se voulant plus précis a donné des chiffres.
« Je vais vous donner un exemple. Moi, je suis allé à Assemblée en 2021 et j’ai gardé les chiffres : En 2021, on était à 20 269,8 milliards de FCFA de dette. En 2022, 24 574,4 milliards de FCFA de dette. En 2023, 27 782,6 milliards de FCFA de dette », a-t-il avancé et de rappeler qu’en 2022, il avait prévenu que si la Côte d’Ivoire continuait sur cette lancée, elle atteindrait 30 000 milliards de FCFA de dette en 2025.
« Mais on n’est pas arrivé en 2025. En 2024, on sera à 30. 409 milliards. Ils m’ont anticipé », ironise-t-il avant de s’interroger si les dirigeants du pouvoir peuvent payer cette dette d’ici 2025.
Pour lui, si les Ivoiriens laissent les dirigeants actuels pour cinq autres années de gestion du pouvoir à partir de 2025, ce seront 5 000 milliards multipliés par 5, soit 25 000 milliards de FCFA qui vont s’ajouter à la dette actuelle sans compter les mauvaises gouvernances. « On sera à 50.000 milliards qu’ils vont nous laisser. Voilà ce que les gens nous laissent aujourd’hui, pour nos enfants et nos petits-enfants », s’inquiète M. Bredoumy.
Dans une telle situation, poursuit-il, on ne peut pas dire que la dette est maîtrisée et de prévenir : « Ivoiriens, on est en danger. On ne peut pas construire un pays par la dette ». « Quand vous êtes endetté, vous n’êtes pas maîtres de vos choses. Vous êtes esclaves de la dette », explique -t-il avant de proposer : « Il faut créer une richesse qui doit servir à améliorer les conditions de vie des Ivoiriens ».
Il a dénoncé le fait qu’on présente un PIB toujours en hausse et que quatre Ivoiriens sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cela veut dire, que cette richesse est destinée à une minorité d’hommes et de structures qui l’exporte, a conclu le conférencier.
Lambert KOUAME