Mali : arrestation de onze opposants politiques





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L’ancien ministre Mohamed Ali Bathily du M5 Mali Kura



Au Mali, onze cadres de l'opposition ont été arrêtés le 20 juin 2024 à Bamako. Ils prenaient part à une réunion de la plateforme d'opposition dite « de la déclaration commune du 31 mars », qui rassemble la quasi-totalité des partis et organisations politiques du pays, opposés à la prolongation de la transition malienne, qui aurait dû s'achever il y a trois mois mais qui, de fait, est toujours bien en place. Cette plateforme dénonce « des arrestations arbitraires » et « une énième violation des libertés fondamentales ». Précisions.

Parmi les onze opposants arrêtés au Mali, plusieurs anciens ministres : Mohamed Ali Bathily du M5 Mali Kura, Yaya Sangaré de l'Adema, ou encore Moustapha Dicko de l'Adema également, au domicile duquel se tenait la réunion.

Les autres sont principalement de hauts dirigeants de partis maliens, dont le Rassemblement pour le Mali (RPM) de l'ancien président (2013-2020) Ibrahim Boubacar Keïta, ou encore le Parti pour le développement économique et la Solidarité, héritiers de l'ex-président (2002-2012) Amadou Toumani Touré.

Tous ont passé la nuit en détention mais, de source policière, les opposants arrêtés ont été séparés en deux groupes : certains sont actuellement dans les locaux de la BIJ, la brigade d'investigation judiciaire, d'autres dans le camp un de la gendarmerie de Bamako.

Début avril, les autorités maliennes de transition ont interdit toute activité politique, des partis ou des associations maliennes.

Lors de la réunion de jeudi soir, les cadres de l'opposition préparaient un projet de règlement intérieur de leur plateforme et un plan d'action, avec notamment l'organisation de conférences de presse et de rassemblements. Avec pour objectif : le retour à l'ordre constitutionnel.

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