La CEDEAO, institution sous régionale dont la mission régalienne est de promouvoir l'intégration économique et politique des États ouest-africains, a récemment été le théâtre d'une vive altercation entre le Député sénégalais Guy Marius Sagna et la Vice-présidente du Parlement, l'Honorable Adjaratou Traoré. Prenant la parole, Monsieur Sagna a invectivé les chefs d'État de la sous-région, terminant par les accuser d'être à l'origine de l'appauvrissement de l'Afrique de l'Ouest, ce qui a déclenché une vive discussion avec la vice-présidente.
Depuis le début de la première session ordinaire du Parlement de la CEDEAO, Monsieur Sagna n’a cessé d'insulter les dirigeants ouest-africains, notamment les présidents Faure Gnassingbé, Patrice Talon et Alassane Ouattara, qui, quant à lui est directement indexé comme l'instigateur à la solde de l’Occident ; les tenant ainsi pour responsables des difficultés économiques de la région. Il est important de signaler que depuis le début de la session, le Député sénégalais a été à maintes fois interpellé par les Présidents du Parlement afin de mesurer la teneur de ses propos ; cependant, il s'est résolu à persister dans sa posture.
Il est crucial de rappeler que la CEDEAO est une haute institution diplomatique, et les députés sont tenus de s'exprimer dans un langage approprié. Il s'agit d'un Parlement sous-régional, et non d'un parlement national, où le respect des chefs d'État des pays membres est impératif. Il est inacceptable d'insulter les chefs d'État de la sous-région là où des propos diplomatiques auraient dû être tenus. En tant que député sénégalais, en agissant ainsi, Monsieur Sagna donne l'impression que le Sénégal ne respecte pas les autres nations au sein de la CEDEAO. Cela va à l'encontre de l'image du Sénégal, un pays démocratique et porté sur la diplomatie. Ironie du sort, bien que nous soyons au Nigeria, Monsieur Sagna n'a pas insulté le président du Nigéria, membre de la CEDEAO, mais s'est plutôt attaqué particulièrement à certains chefs d'État.
Il est également important de clarifier qu'en tant que deuxième Vice-présidente du Parlement de la CEDEAO, l'Honorable Adjaratou Traoré a dû quitté la table de séance non pas pour une confrontation physique, mais pour respecter les règles de fonctionnement du parlement car l'on ne peut se tenir à la table de séance et mener des discussions. C'est pourquoi elle est descendu pour redevenir simple parlementaire pour interpeller son confrère. Cela afin qu'il comprenne la gravité de ses propos. Certaines contre-vérités diffusées par des activistes sur les réseaux sociaux doivent être dénoncées comme telles.
Cet incident souligne l'importance de maintenir une certaine élégance et un respect mutuel dans la prise de parole au sein des hautes institutions. En tant que représentant des concitoyens des pays membres, il est impératif de promouvoir des débats constructifs et respectueux, alignés avec la noble mission de la CEDEAO.
Un appel est lancé à tous les parlementaires de la CEDEAO pour adopter un discours empreint de respect et de dignité, afin de servir au mieux les intérêts des populations ouest-africaines et de renforcer l'intégrité de nos institutions parlementaires.
Avec Sercom