1e sommet de l’Alliance des Etats de l’Afrique de l’Ouest : la création d’une fédération à l’ordre du jour des travaux





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les trois leaders des pays de l'AES sont décidés à créer une fédération



Le premier sommet de l'Alliance des États de l'Afrique de l'Ouest (AES) qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, s'est ouvert ce samedi 6 juillet 2024 au Centre international de conférences Mahmat Ghandi de Niamey, la capitale du Niger, rapportent des sources médiatiques.

Au cours de la cérémonie d'ouverture présidée par le chef de l’État nigérien Abdourahamane Tiani et qui a vu la présence de ses homologues du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Mali, le colonel Assimi Goïta,  l’ordre du jour du sommet a été clairement identifié. Il s’agit du projet de création d’une fédération qui regroupera le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Dans son discours en ouverture du sommet, le président Tiani a rappelé le contexte de la création de l'Alliance des Etats du Sahel, marqué notamment par la menace d’une intervention militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) contre le Niger, suite à la prise de pouvoir des militaires le 26 juillet 2023 qui ont déposé le président élu Mohamed Bazoum.

Selon les informations reçues, le général Abdourahamane Tiani a salué la décision prise par Ouagadougou et Bamako de s'opposer militairement à toute agression contre le Niger. Reprochant à la Cédéao son indifférence face au terrorisme qui sévit depuis plusieurs années au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le chef de l'État nigérien s'est dit convaincu que « dans le contexte géopolitique actuel, l'AES reste le seul cadre sous-régional efficient dans la lutte contre le terrorisme ».

Il a déclaré son « accord solennel » pour la création d'une fédération des États du Sahel qui a été proposée lors de plusieurs réunions des ministres des Affaires étrangères et leurs collègues des Finances des trois pays.

Dans son intervention, le président burkinabè a dressé un violent réquisitoire contre les impérialistes « qui volent et pillent nos pays », ainsi que leurs « valets locaux » qu'ils parviennent toujours à faire élire à l'issue des processus électoraux dont ils définissent les règles.

Quant au président malien, le colonel Assimi Goïta, il a insisté sur la nécessité pour les États de l'AES de renforcer leur solidarité dans les différents domaines clés du développement, dont celui de l'énergie.

Après la cérémonie d’ouverture, les trois chefs d'État et les membres de leurs délégations se sont retirés pour poursuivre les discussions à huis clos

Les trois pays de l’AES qui couvrent l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, avaient annoncé en janvier 2024,leur départ de la CEDEAO.

Solange ARALAMON

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