Regards admiratifs, ces militants sont venus écouter et voir leur leader, Laurent Gbagbo
Attendu pour une visite, Laurent Gbagbo a foulé le sol de Bonoua à 16 h 04. Vêtu d’une chemise blanche, manches longues, il a été accueilli par une foule nombreuse sous une fine pluie. Il s’est ensuite rendu à la Cour royale pour faire ses civilités au roi Venance Kacou Miessan. Entre temps, à la place Kadjo Amangoua, lieu du meeting, les militants brûlent d’impatience de le voir de près et de l’entendre.
Après quelques minutes d’attente, il fait son apparition dans la clameur et sous le son d’une fanfare, à la mythique place Kadjo Amangoua, du nom de ce résistant déporté.
Prenant la parole, Laurent Gbagbo, comme il fallait s’y attendre, a affiché une position claire : celle de faire en sorte que le pouvoir actuel ne soit plus aux affaires en 2025. Lançant à cet effet cet appel au peuple de Bonoua et à la Côte d'Ivoire.
« Il faut que nous nous arrangions pour que ce gouvernement ne soit plus là en 2025 », a appelé l’ancien président sous les applaudissements du public qui a effectué nombreux le déplacement. En vue de parvenir à cette fin, Laurent Gbagbo appelle l’opposition à un rassemblement et ouvre les bras à tous ceux qui regardent dans la même direction que lui.
« Je vais profiter de la terre de Bonoua pour dire à tous les hommes politiques que j’ouvre les bras. Tous ceux qui veulent un rassemblement, clair, politique, sain pour battre ce gouvernement, j’ouvre les bras, je les attends », a-t-il dit, mettant toutefois en garde contre toute forme de roublardise.
« Mais attention, il ne faut pas essayer de faire la roublardise avec nous. On ne me roule pas. Je peux me tromper, mais on ne peut pas me rouler. Il faut être clair, net, franc et loyal », a-t-il énuméré, demandant en outre à ses collaborateurs de ne pas rejeter ceux qui viennent vers eux.
Laurent Gbagbo a également abordé la question de la carte nationale d’identité, pièce à fournir pour être inscrit sur la liste électorale. Trouvant qu’il n’est pas normal qu’on demande à un citoyen de payer sa citoyenneté, il a plaidé afin que l’Etat fasse un effort pour la rendre gratuite. Pour lui, cela n’est pas impossible. Et de rappeller qu’il a fait cela lorsqu’il était aux affaires. La question de la cherté de la vie n’a pas été occultée par l’ancien président.
Lambert KOUAME