Les 83 députés béninois, élus à l’issue du scrutin du 28 avril ont été solennellement installés, ce jeudi, à Porto-Novo par le doyen d’âge Wallis Zoumarou assisté à l’occasion par Orou Sé Guéné Yacoubou et Honfo Épiphane, les plus jeunes députés de cette 8e législature.
Cette équipe devra conduire pour quelques jours les travaux de l’Assemblée nationale jusqu’à l’élection du président et des autres membres du bureau, prévue vendredi.
Dans son message, empreint de sagesse et d’apaisement, le doyen d’âge a salué "avec déférence", les anciens présidents de l’Assemblée nationale qui ont eu l’insigne honneur de diriger cette Institution depuis la 1ère législature jusqu’à présent.
A ces anciens collègues, notamment ceux de l’opposition, Wallis Zoumarou a émis le veux de voir ceux-ci revenir à l’Hémicycle.
"Mes pensées vont également à l’endroit de nos anciens collègues que les aléas politiques et les fluctuations de la vie ont éloigné de façon temporaire ou circonstancielle, je l’espère bien du chemin de l’hémicycle", a-t-il souhaité, ajoutant "qu’ils soient aussi remerciés pour tout ce qu’ils ont donné pour faire de notre institution parlementaire, une des plus performantes, voire prestigieuse de l’espace francophone en Afrique. J’apprécie à sa juste valeur, leur contribution à l’enracinement de la démocratie parlementaire".
Tout en saluant et félicitant les nouveaux élus de la nation, pour la combativité qui les a animé avant, pendant et après les élections, Wallis Zoumarou les a invités "à maintenir le cap en vue de l’amélioration du bien-être de nos populations".
"La fonction de député exige des qualités profondes et une vision assez claire de la mission dévolue à l'Assemblée nationale. Cette fonction ne s’improvise pas. Aussi, les députés doivent-ils se considérer comme des vigiles de la démocratie", a-t-il rappelé.
L’élection du 28 avril est contestée par l’opposition qui a été exclue du scrutin. Elle demande l’annulation et la reprise de ladite élection.
Cette 8e législative compte 83 députés. On retrouve 47 députés pour l’Union Progressiste (UP) et 36 pour le Bloc Républicain (BP) qui soutiennent tous la politique du président Patrice Talon.
A l’issue de cette élection, 27 requêtes au total ont été adressées à la Cour constitutionnelle.
Il faut rappeler que de violents heurts ont éclaté après les élections faisant au moins deux morts, rappelle-t-on.
Lambert KOUAME