Éditorial : de retour chez soi !





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Édito



L’une des nouveautés principales annoncées par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) et la Ligue Professionnelle (LPF) concernant la nouvelle saison de Ligue 1 dont le démarrage a été reporté au 20 septembre prochain, demeure l’affectation de stades à chaque équipe en fonction de son territoire naturel.

Ainsi notre équipe retrouvera son antre du Plateau, en compagnie de l’AFAD et de l’Africa Sports. Le FC San Pedro et Lys Sassandra joueront leurs matchs à domicile sur la pelouse du stade Laurent Pokou, la SOA au stade Charles Konan BANNY de Yamoussoukro, Bouaké FC au Stade de la Paix dans la ville éponyme et le CO Korhogo sera de retour sur ses bases, au stade Amadou GON COULIBALY qu’il partagera avec l’AS Denguélé. Enfin, les stades de Bingerville et Robert Champroux accueilleront les autres équipes abidjanaises pour compléter le tableau.

Cette nouvelle donne entraîne plusieurs réactions :

- Il s’agit avant tout d’un juste retour des choses, chaque équipe retournant dans son fief, pour le bonheur des populations locales trop longtemps privées de football. Désormais que ces villes disposent de stades dignes de ce nom, plus aucune raison ne pouvait justifier de demeurer dans la situation grotesque que nous vivons depuis plus de 20 ans où 90% des matchs se disputaient chaque week-end à Abidjan sur un seul terrain, synthétique de surcroît, surutilisé et dangereux pour l’intégrité physique de nos athlètes.

- Ces stades, hérités de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et dotés de belles pelouses en gazon naturel, vont permettre aux sportifs d’évoluer sur des aires de jeu de qualité, ce qui leur permettra de montrer leur talent et de proposer, à n’en point douter, un spectacle de meilleure qualité.

- Enfin, qui d’autres que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 pour jouir de l’utilisation de ces magnifiques enceintes ? Nous avons entendu ceux qui évoquent leur rentabilisation et envisagent de les ouvrir à des manifestations plus rémunératrices. Si cette question doit effectivement être soulevée et certaines pistes envisagées (organisation de concerts, de meetings politiques ou de séances de prières), il nous semble important que l’ordre des priorités soit bien fixé et que le football local n’apparaisse pas comme la dernière roue du carrosse.

La Côte d’Ivoire a su se hisser une nouvelle fois sur le toit de l’Afrique et a su montrer une image exceptionnelle au monde à travers l’organisation de cette CAN. Il est désormais temps que son héritage serve au football national, trop longtemps parent pauvre oublié et pourtant fournisseur officiel de la plupart des joueurs qui font briller l’étoile ivoirienne dans les compétitions internationales.

 Benoît YOU

 


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