Nadia Druide, présidente de l'ACM-CI et les créateurs de mode veulent rendre hommage à Agybell
L’Association des créateurs de mode de Côte d’Ivoire (ACM-CI) organise son traditionnel diner de gala le samedi 21 septembre 2024 à l’hôtel Azalaï à Abidjan-Marcory. Cette année, la fête se déroulera sous la forme d’un bal masqué et les créateurs rendront hommage à l’une des doyennes de la création vestimentaire africaine, Angybell qui célèbre cette année ses 80 ans. Pour ce faire, quelques-unes des tenues qui ont marqué la riche et longue carrière de la créatrice seront portées par les mannequins de ce soir-là.
Mais bien avant cette soirée, l’ ACM-CI a organisé un colloque de formation autour du terme : « Mode et formation », le mercredi 18 septembre 2024 à l’auditorium de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) à Abidjan-Plateau.
Des experts issus de la Cnps, de l’Institut Tony Blair (Tbi), de la Confédération patronale unique des petites et moyennes entreprises de Côte d'Ivoire (Cpu-Pme), du Fonds de développement de la formation professionnelle (Fdfp) et du ministère de la culture et de la Francophonie ont entretenu l’assistance constituée en majorité de jeunes stylistes. Au cours de ce premier séminaire organisé après 20 ans d’existence de l’ACM-CI, les participants ont relevé le choix judicieux des intervenants qui ont su partager leurs expériences avec eux. Ils ont salué l’idée de la présidente Nadia et son équipe pour leur engagement et leur détermination.
La directrice des industries culturelles, Mme Kouassi Blé, représentant la ministre de la culture et de la francophonie a félicité Nadia Druide qu’elle a décrite comme une femme qui a le sens de la responsabilité, dans son allocution d’’ouverture.
Ce sont au total cinq riches communications qui ont captivé l’attention des stylistes. C’est d’abord Victorien Eboué, directeur adjoint du recouvrement à la Cnps qui s’est prononcé sur le sous-thème de la présentation des régimes de prévoyance sociale des travailleurs indépendants. Un statut qui correspond parfaitement, selon le conférencier, au cas des créateurs de mode. Ensuite, Hermann Faitai Ahougban, Conseiller en formation, a exposé sur le Fdfp, partenaire des créateurs de mode. Il a notamment insisté sur la nécessité des créateurs de se former davantage pour s’adapter au nouveau mode de fonctionnement de leur métier c’est-à-dire comment moderniser les manières d'apprendre le métier. Il a aussi insisté sur l’importance du développement du capital humain et de la formation professionnelle. Le relai a été pris par Daniel Djama de l’Institut Tony Blair. Qui a décodé les avantages de la formalisation sur les Pme. Dans sa démonstration, il est ressorti que la formalisation permet d’avoir accès au financement, à la sécurité et à l’emploi pérenne. Cette action ouvre l’entreprise à un marché plus large, la crédibilise et favorise l’appui du gouvernement. « La formalisation des entreprises est importante », a insisté M. Djama, le formateur. Quant à Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé, président de la Cpu-Pme, il a entretenu l’assistance sur le thème : « Web 3 Nft et industrie créative ». C’était une sorte de projection dans l’entreprise de demain avec l’Intelligence artificielle (IA), la web3, le métavers et tendance actuelle et les avantages pour la mode. Pour l’expert, l’IA permet la création rapide de motif, la personnalisation de la création, le marketing massif et la vente en ligne. Il a expliqué que le « Non funible token (Nft) ou encore jetons uniques permettent de posséder une œuvre numérique, d'en garantir la propriété et l'authenticité ». Le représentant du ministère de la Culture et de la Francophonie sur le panel, Aurélien Koffi, a clos la série des intervenants. Il a essentiellement parlé du guichet unique du financement des acteurs du secteur des arts et la culture, une opportunité mise en place par le gouvernement pour financer les projets artistiques dans le cadre des Industries culturelles et créatives (ICC).
Solange ARALAMON
