Le président Alassane Ouattara (2e à partir de la droite) a appelé le secteur privé à s'approprier le plaidoyer de l'IDA 21
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé la mise en place prochaine de l’« Accord d’Abidjan » soutenu par les vingt plus grandes entreprises mondiales. C’était à la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée pour le développement économique de l’Afrique, le jeudi10 octobre 2024 au palais des congrès du Sofitel hôtel ivoire d’Abidjan.
« Cet accord réaffirme nos priorités d’investissement et nos engagements pour améliorer notre capacité d’absorption, et assurer une utilisation transparente et efficiente des ressources qui seront mises à disposition grâce à une 21e reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA. C'est l’occasion de montrer que la solidarité est effectivement essentielle pour le bien de tous et pour construire, ensemble, un monde plus sûr et plus prospère», a fait savoir le chef de l’exécutif ivoirien.
Cette rencontre qui a rassemblé plusieurs chefs d’État africains et chefs de gouvernement, des partenaires multilatéraux et des investisseurs, a été l’occasion pour Alassane Ouattara de faire constater que l’environnement international est marqué par de nombreuses crises, avec des effets négatifs sur les économies des pays vulnérables.
« Au moment où nous préparons la 21e reconstitution de l’IDA, ces chocs exogènes, combinés aux réformes liées à l’endettement, fragilisent les économies africaines, et rendent difficile leur accès aux financements, surtout pour les plus pauvres », a-t-il ajouté. Il s’est engagé dans le plaidoyer pour la 21e reconstitution des ressources de l’IDA. Il n’ a pas omis de rappeler que ces actions se situent dans la continuité du plaidoyer auprès des donateurs institutionnels de l’IDA lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement africains, tenu le 29 avril 2024, à Nairobi, au Kenya. Pour lui, les précédentes reconstitutions de ressources ont permis aux pays à faible revenu de faire face, notamment, à la crise du covid-19 et de financer les actions de développement et de lutte contre la pauvreté.
Il a insisté sur le rôle clé du secteur privé et des organisations de la société civile et les a appelés à s’associer aux efforts en cours pour une mobilisation de ressources conséquente pour aider l’Afrique à faire face aux défis qui sont les siens, en vue de réduire la pauvreté et les inégalités.
Avant lui, la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a insisté sur l'importance de financer les infrastructures pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique.
« Il s’agit de définir les priorités de financement et de garantir un soutien adéquat pour relever les défis économiques auxquels l’Afrique fait face », a-t-elle expliqué.
C’est autour du thème « Mettre fin à la pauvreté sur une planète viable : avoir un impact avec urgence et ambition » que des représentants de la finance internationale, des décideurs politiques, des acteurs privés et de la société civile se sont réunis pour mobiliser 120 milliards de dollars destinés au développement de l'Afrique.
Solange ARALAMON