Laurent Gbagbo prône un nouvel ordre africain sur les alliances géopolitiques.

Dans une interview exclusive sur Afo-média, la web télé du journaliste Alain Foka, Laurent Gbagbo, le président du Parti des Peuples - Africains Côte d'Ivoire (Ppa-CI), a salué la création de l'AES, qu'il perçoit comme une alternative aux institutions traditionnelles telles que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), qu'il juge dépassée et inadaptée aux besoins des Africains. 

Selon lui, la Cedeao et l'Union Africaine sont sous influence étrangère. Il a dénoncé leur manque d'indépendance : « La Cedeao est devenue comme qui paye, commande. Est-ce que ce n’est pas honteux que le siège de l’Union africaine soit construit par une puissance étrangère », s’est-il interrogé.

L'ex-président ivoirien a également évoqué les coups d'État sur le continent. « Il y a deux sortes de coups d'État. Le bon coup d'État et le mauvais coup d'État. Un coup d'État est un coup d'État, ou bien il n'en est pas. Quand votre constitution vous donne deux mandats, et que vous faites 3, 4, 5, 6, 7, n’est-ce pas des coups d’États ? »

Accusé par certains d'être influencé par la Russie, Gbagbo a rejeté ces critiques, affirmant que ses positions sont basées sur des principes historiques, non sur des allégeances : « Vraiment, ça ne me dit rien. L'ONU est là pourquoi ? Je n’ai jamais bien compris ce qu’elle fait. »

DK